Polémique après un entraînement de cross regroupant trois cents couples aux Pays-Bas

Alors que les manifestations équestres sont à l’arrêt dans la majorité des pays européens à la suite de l’épizootie de rhinopneumonie équine, et que la Fédération équestre internationale a annulé la majeure partie des compétitions jusqu’au 28 mars prochain, un entraînement de cross regroupant environ trois cents concurrents sur trois jours à Schaijk, aux Pays-Bas, fait polémique. Si les Dutch Masters de Bois-le-Duc ont dû se résoudre à annuler pour la deuxième année consécutive leur compétition, la petite ville de Schaijk, située à vingt-cinq kilomètres à l’est seulement, a donc accueilli de nombreux chevaux et cavaliers entre vendredi 5 et dimanche 7 mars, rapporte le site internet du média régional néerlandais Brabants Dagblad, db.nl. Un événement qui pose question à la vue de la situation sanitaire actuelle.

Un rassemblement conforme aux règles actuellement en vigueur dans le pays, affirment la municipalité et les organisateurs. En cette période de pandémie de coronavirus, l’entraînement est en effet autorisé en extérieur à condition d’avoir au maximum deux chevaux dans la même carrière, et que les membres d’une même association s’entraînent uniquement au sein de leur propre association. Une règle contournée par les organisateurs, puisque les inscrits à cette session d’entraînement devenaient immédiatement membres de l’association. De plus, concernant la santé des chevaux, Thomas van Heel, propriétaire du domaine équestre, a justifié : “Normalement, nous faisons cela en une journée, avec un cheval qui démarre toutes les deux minutes. Parce que nous voulions le faire en toute sécurité, à cause de la Covid-19 et de la rhinopneumonie, un cheval est parti toutes les trois à quatre minutes Nous avons donc étalé l'événement sur trois jours. Je ne pense pas que je gagne de l'argent de cette façon, mais cela doit être fait pour notre sport. La saison internationale débutera dans trois semaines et les cavaliers n’ont pu encore participer à rien. Quant à la rhinopneumonie, il n'y a qu'un seul cas aux Pays-Bas, et c'est à Ede, dans une écurie déjà isolée. […] Mais le sport doit continuer, il y a des sportifs de haut niveau ici ce week-end et peut-être même des candidats olympiques qui sont heureux de pouvoir s’entraîner à nouveau.”