La FFE assigne Amélie Quéguiner en diffamation

Le 30 mars, Amélie Quéguiner a publiquement annoncé être poursuivie par la Fédération française d’équitation et son président actuel Serge Lecomte pour diffamation. Dirigeante d’une structure équestre en Dordogne, celle qui est devenue porte-parole des victimes d’agressions sexuelles dans le milieu équestre après avoir dénoncé celles qu’elle avait subies durant son enfance (lire ici) aurait diffamé Serge Lecomte, et par ricochet la FFE, dans un article paru dans l’Obs le 6 février dernier. Amélie Quéguiner est citée à comparaître le 28 avril 2021 à 13h30 devant la chambre correctionnelle du Tribunal judiciaire de Périgueux. 

Pour Maître Raynal Violante, avocate d’Amélie Quéguiner, si le choix de la procédure n’est pas critiquable sur un plan juridique, la décision de poursuivre uniquement Amélie paraît invraisemblable, et le contexte électoral pourrait ne pas être étranger à cette initiative. “Ma cliente a fait incursion dans la campagne en écrivant aux trois candidats. Je pense qu’elle fait aujourd’hui les frais de cette démarche”, a-t-elle confié à nos confrères de L’Éperon. Ce que l’avocate d’Amélie retient, c’est surtout la position que garde sa cliente face à cette citation. “Amélie Quéguiner a fait de la lutte contre la pédocriminalité un combat. Elle est droite dans ses bottes et cette citation à comparaître ne changera rien à son discours. Elle revendique et assume ce qu’elle a pu dire dans ce cadre. Je déplore que ce soit sur elle que l’on s’acharne.” “Madame Quéguiner a publiquement diffusé des accusations fausses portant gravement atteinte à l’honneur et à la considération de Serge Lecomte et de la FFE qui se sont donc trouvés contraints de saisir la juridiction compétente pour faire valoir leurs droits”, a réagi la Fédération française d’équitation auprès de la rédaction.