Dopage : la France en conformité avec le nouveau Code mondial
À l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo, la France s’est conformée comme prévu au nouveau Code mondial antidopage, adopté par l’Agence mondiale antidopage (AMA) en 2019 et entré en vigueur le 1er janvier 2021. Hier, en conseil des ministres, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, et Roxana Maracineanu, ministre déléguée aux Sports, ont présenté une ordonnance assurant “l’indépendance totale des laboratoires d’analyse des échantillons prélevés en et hors compétitions”. Pour se plier à la règlementation internationale, la France devait d’abord supprimer le lien statutaire entre son laboratoire d’analyses et l’Agence de lutte contre le dopage (AFLD), à laquelle l’ordonnance confère désormais des pouvoirs d’enquête “considérablement accrus en termes de recueil d’informations auprès de l’entourage des sportifs, de possibilité d’audition, avant d’engager des procédures disciplinaires, d’accès à des locaux professionnels et sportifs et d’utilisation d’identité d’emprunt sur internet.” L’AFLD aura également la possibilité de sanctionner en cas de menace ou de “représailles à l’encontre de lanceurs d’alerte”. Quant aux fédérations sportives, elles devront mettre en œuvre des “stratégies d’éducation et de prévention, à destination des sportifs et de leur encadrement, issues du plan national de prévention du dopage et des conduites dopantes piloté par le ministère chargé des Sports”.