Le cheval de Przewalski colonise la zone de Tchernobyl

La zone d’exclusion de Tchernobyl témoigne d’une bien étrange apparition. Désertée par l’homme depuis la catastrophe nucléaire survenue en 1986, cette ancienne région soviétique est peuplée de… chevaux de Przewalski! Au milieu du XXe siècle, cette espèce originaire d’Asie s’était éteinte à l’état naturel, victime de la chasse et de la réduction de son territoire. Considéré comme étant le plus proche du cheval préhistorique, le cheval de Przewalski tel que nous le connaissons descend directement du cheval de Botaï, premier équidé domestiqué au Kazakhstan. Comme le rappelle le magazine GEO, il tient son nom du géographe et explorateur russe, Nikolaï Przewalski, qui l’avait découvert près du désert de Gobi en 1879.

L’explication de la présence – idéale pour la préservation de la biodiversité locale – de ce petit cheval sauvage à la crinière hirsute tient de la réintroduction d’une trentaine d’individus en 1998, dans le cadre d’un projet scientifique destiné à croître sa population. Aujourd’hui, loin de toute présence humaine, cent-cinquante d’entre eux fouleraient le sol ukrainien et une soixantaine vivraient dans la partie biélorusse de la zone. Un millier de ces chevaux ont déjà été réintroduits en Mongolie, en Chine et en Russie. Pour cet animal dit féral, soit issu d’espèces d’abord domestiques puis retournées à la vie sauvage, ce deuxième retour à la nature est en phase de réussite!