JOP Tokyo : le CIO propose de vacciner toutes les délégations

Le Comité international olympique (CIO) a abattu aujourd’hui l’une de ses dernières cartes dans sa tentative de maintenir les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Tokyo, dont la tenue est menacée par une nouvelle vague de contaminations à la Covid-19 au Japon, où le système hospitalier serait sévèrement saturé. Par voie de communiqué, l’instance établie à Lausanne a annoncé “la signature d’un protocole d’accord avec Pfizer In. et BioNTech SE pour donner des doses de vaccin Covid-19 aux participants aux Jeux provenant des Comités nationaux olympiques et paralympiques du monde entier”.

Alors que de plus en plus de voix s’élèvent contre le maintien des JOP, déjà reportés d’un an et dont la cérémonie d’ouverture est prévue dans moins de quatre-vingts jours, le CIO, le Comité international paralympique (IPC), ainsi que les Comités nationaux olympiques (CNO) et paralympiques (CNP), avec lesquels le CIO et l’IPC se coordonnent pour la mise en œuvre de cette démarche, incitent vivement tous les acteurs des Jeux à “se faire vacciner dans leur pays d’origine, avant de se rendre au Japon”. “Nous invitons les athlètes et les délégations participant aux prochains Jeux olympiques et paralympiques à montrer l’exemple et à accepter le vaccin lorsque cela est possible. En se faisant vacciner, ils peuvent faire passer un message fort, à savoir que la vaccination n’est pas seulement une question de santé personnelle, mais aussi une question de solidarité et de considération pour le bien-être d’autrui au sein de sa communauté”, a appuyé Thomas Bach, président du CIO.

Le CIO assure que “les doses supplémentaires livrées par Pfizer et BioNTech ne seront pas prélevées sur les programmes existants, mais viendront s’ajouter aux quotas actuels et aux livraisons prévues dans le monde entier”. Un argument qui risque de susciter bien des débats alors que certains pays, notamment parmi les plus pauvres, peinent à se procurer des doses du précieux sérum… Quoi qu’il en soit, on l’aura compris, il s’agit bien pour le CIO de calmer, sinon de rassurer quelque peu l’opinion publique japonaise, de plus en plus inquiète, voire hostile à l’accueillir sur son sol de représentants de tous les pays du monde.