Alexandre Ayache: “Il n’y a pas d’excuse”
Ci-dessous la réaction d’Alexandre Ayache après son Grand Prix évalué à 68,354% ce matin, aux rênes d’un Zo What revenu en pleine forme aux championnats d’Europe Longines d’Hagen après sa blessure en milieu de saison.
Sans aucun doute, Zo What est bien mieux physiquement qu’à Tokyo. Il est complètement remis et a montré qu’il a un excellent état de forme. J’ai démarré mon piaffer un peu tôt et j’ai voulu rattraper la lettre, donc j’ai avancé et il a cru qu’il fallait sortir du mouvement, ce qu’il a fait. Concernant les changements de pied aux deux temps, il a un tout petit peu regardé la tribune. Au lieu de le laisser tranquille, j’ai poussé… Ces deux fautes me reviennent, il n’y a pas d’excuse. Ce n’est pas acceptable ici, à ce niveau-là. J’en suis plus que désolé et le plus triste est que la France est pénalisée. On ne vient pas pour soi en championnat, mais pour les autres. Cela me rend fou, car les juges étaient prêts à mettre des points. Sur nos trois fautes, deux sont sur des mouvements à double coefficient ; la même reprise sans serait évaluée à plus de 72%. C’est extrêmement frustrant et je m’en veux beaucoup. Il n’y a pas de coupable à chercher, je suis le seul coupable. Le staff fédéral fait très bien son travail, il faut le dire.
Entre les JO et les Européens, le cheval a, de nouveau, bien repris le travail. Jusqu’avant les Jeux, sa blessure était encore limite donc nous n’avons pas poussé à l’entraînement. Cela explique que notre prestation était un peu timide à Tokyo. Il me manque un ou deux concours, pour moi avec lui en piste, afin ne pas commettre ces fautes bêtes qui sont totalement évitables.
(Questionné s’il envisageait une nouvelle saison avec son complice de dix-sept ans) Le cheval s’arrêtera lorsqu’il me le dira qu’il fatigue. Pour l’heure, ce n’est pas le cas. Il a été exemplaire, c’est moi qui suis fatigué aujourd’hui ! Une chose est sûre, il n’a jamais montré cette attitude, cette gestuelle, cette énergie et ce calme en piste. Il prouve qu’il est bien là. Mais si nous voulons exister, il va falloir obtenir plus de points.