CSI 4*-W Sacramento : Conor Swail et Vital Chance*de la Roque poursuivent leur insolente domination
Où s’arrêteront-ils ? Après quelques semaines de pause, Conor Swail et son complice, Vital Chance*de la Roque, né chez Marie Bourdin et Antoine de Chancé et co-propriété d’Adeline Hécart, semblent plus en forme que jamais. Associé depuis le début de l’année seulement, le couple a engrangé un nombre impressionnant de succès sur le continent américain. Après ses victoires dans les Grands Prix 2* de Tryon, 3* de Lexington et 4* de Saugerties, la paire vient de s’offrir, presque coup sur coup, les étapes de la Coupe du monde Longines de Vancouver et de Sacramento, samedi 9 octobre. Désormais, l’Irlandais doit forcément penser à la finale de l'iconique circuit indoor, qui se déroulera à Leipzig, en Allemagne. “Je veux m'assurer que nous pouvons sauter des CSI 5*”, tempère le pilote. “Vital répond à toutes les questions. Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas !” Gageons que le petit mais si généreux Selle Français continuent sur sa lancée. Le fils de Diamant de Semilly et Image du Château II, par Rivage du Poncel, formé en France notamment par Guillaume Batillat et Marc Dilasser à haut niveau, doit déjà réjouir tout son entourage avec sa moisson de victoires.
Pourtant, à Sacramento, Conor Swail et Vital Chance*de la Roque ont dû se défaire d’une vingtaine de couples, venus tenter leur chance pour empocher la mise. Sur le parcours initial, dessiné par Anderson Lima et ses assistants, seuls quatre couples sont parvenus à décrocher leur ticket pour le barrage. Première à revenir en piste pour la finale au chronomètre, l’Américaine Misti Cassar a enregistré un second sans-faute. Juchée sur Mylord Cornet, un fils de Montender, elle a affiché un temps de 43”09. L’amazone a alors mis la pression sur sa compatriote, Natalie Dean. Cette dernière n’a pu éviter deux fautes avec Cocolina et termine quatrième. À sa suite, la Canadienne Erynn Ballard a amélioré le chronomètre de référence, en effaçant toutes les difficultés en 37”25 avec Huberth B, brillant du haut de ses neuf ans. Mais ce chronomètre restait à la portée de Conor Swail et son complice de douze ans. Lancés à pleine vitesse, tous deux ont abaissé le temps à 36”12 et se sont offert un énième succès.
Les ruades et le spectacle proposé par le petit guerrier bai ont conquis le public, acquis à la cause des deux complices. “Je suis ravi qu'il soit à la hauteur de la réputation qu'il s'est faite. Et c'est merveilleux que les gens reviennent”, s’est réjoui Conor Swail. Définitivement à leur aise aux États-Unis, Conor Swail et Vital Chance*de la Roque n’auront plus qu’à confirmer leur bonne forme en Europe, pourquoi pas à l’occasion de la finale du circuit hivernal, face à une concurrence tout autre que celle présente outre-Atlantique.