Julien Épaillard : “Saint-Lô est mon Aix-la-Chapelle”
Voici la réaction de Julien Épaillard, vainqueur du Grand Prix 4* de Saint-Lô avec Billabong du Roumois:
“Je suis évidemment ravi de cette victoire! Je n'ai pas monté le même cheval que l'année dernière (Queeletta, ndlr). Là, je montais Billabong du Roumois, que j'ai dans les écuries depuis le mois de juin seulement. C'était un bon cheval, très efficace et disponible, et il a progressé de manière crescendo. Il était deuxième d'une épreuve à 1,55m à Monaco et avait terminé septième du Grand Prix. Il sautera au CSI 5*-W de Lyon la semaine prochaine! Aujourd'hui, c'était la première fois que nous concourions en indoor, donc je n'étais pas tout à fait serein quant au déroulement de ce Grand Prix. Finalement, mon cheval a répondu présent. Je suis né à Cherbourg, donc gagner à Saint-Lô, c'est comme gagner dans la capitale du cheval de la région! C'est mon Aix-la-Chapelle! Quand je regarde les tribunes, je connais quasiment toutes les têtes (rires). Dès que je viens, cela me fait plaisir de revoir plein de gens que je n'avais pas vu depuis très longtemps. Je suis particulièrement content et ému de gagner cette épreuve. Elle était différente de l'année précédente. Aujourd'hui, le chef de piste (Grégory Bodo, qui a succédé à Jean-Paul Le Petit cette année, ndlr) a je pense davantage joué sur la concentration des chevaux. C'était une épreuve très délicate avec des angles difficiles, et le moindre petit grain de sable pouvait déstabiliser les couples. Les obstacles n'étaient pas énormes et il n'y a eu que des petites fautes dispersées, mais pas d'accident. C'est un parcours moderne, que l'on retrouve de plus en plus, c'est-à-dire avec moins d'efforts demandés aux chevaux mais des obstacles très délicats avec des contrats de foulées difficiles.
Je n'avais pas pu regarder le parcours d'Harry Allen, mais on me l'a un petit peu raconté. Je savais que mon cheval pouvait être très rapide, mais je craignais Wilm Vermeir, car lui et son cheval Joyride sont très rapides. De fait, j'ai préféré faire mon propre plan, donc aller vite et soigner les endroits où l'on risquait de faire faute. Je pense que j'ai eu un peu de chance au barrage sur l'un des oxers; il en faut bien un peu de temps en temps! La stratégie était d'aller le plus vite possible en mesurant les risques.
Queeletta va très bien. Elle a sauté les deux dernières semaines à Saint-Tropez. Elle a deux semaines de repos, puis ira en Espagne, à Oliva, et retrouvera les CSI 5* ensuite. Je lui ai laissé un peu de répit car elle avait eu un petit coup de fatigue notoire avant l'été.
Au-delà de ça, je voulais revenir sur cet événement de Saint-Lô, qui est très important pour la filière équine. Ce territoire est un lieu d'élevage. C'est très important que l'on ait un concours de ce niveau ici. Je voulais féliciter toute l'équipe organisatrice et tous ceux qui soutiennent ce rendez-vous. Je sais que Jean-Claude (Heurtaux, président de Saint-Lô Cheval Organisation, ndlr) se démène beaucoup pour ce concours depuis pas mal d'années. Voir ce concours grandir dans ces infrastructures et dans ces conditions, c'est une vraie vitrine pour l'élevage.”