Henrik von Eckermann : “Je ne vais pas revivre une telle année avant longtemps”
Voici la réaction du Suédois Henrik von Eckermann, lauréat de l'épreuve des Equita Masters au CSI 5*-W de Lyon avec Glamour Girl:
“Glamour Girl est incroyable; je ne sais même pas combien d'épreuves elle a gagnées! C'est simple, elle en remporte quasiment une par semaine (rires). C'est un record!
Le parcours de la première manche était délicat. S'il y a eu un juge de paix, il s'agit probablement de la palanque en avant-dernier obstacle, où j'ai été chanceux. Des fois, il faut un peu de chance pour faire la différence! Au barrage, cette jument est toujours très rapide. J'ai suivi mon plan. En fait, je savais que je n'avais pas besoin d'aller extrêmement vite (le chronomètre de Max Kühner, alors en tête, était relativement prenable, ndlr), mais j'ai déjà essayé de la monter une ou deux fois en la gardant un peu plus derrière, et elle est vraiment plus à l'aise quand on reste dans le mouvement en avant. De fait, j'ai suivi mon plan quoi qu'il arrive et la jument a encore prouvé que c'était l'équitation qu'elle aimait! J'ai franchi la ligne d'arrivée avec quasiment quatre secondes de mieux. Il ne s'agit peut-être pas d'un problème, mais je ne peux pas monter cette jument lentement ou la rassembler de trop, sinon elle devient agressive, donc il faut lui laisser la liberté du mouvement. J'essaie de la gêner le moins possible - c'est pourquoi mes étriers sont plus courts qu'avec mes autres chevaux -, notamment au-dessus des sauts, et j'essaie de l'accompagner avec mon haut du corps. C'est tout!
Mon secret? Je travaille (rires)! Je ne vais pas revivre une telle année avant longtemps! Pendant des années, j'ai enchaîné de bons résultats, notamment avec Mary Lou, mais j'ai souvent terminé deuxième, même si nous avons remporté de belles épreuves (notamment l'étape de la Coupe du monde d'Amsterdam et le Grand Prix 5* de Bois-le-Duc en 2019, ndlr). Après ça, j'ai voulu être capable de gagner des épreuves. Désormais, cela a un peu changé, et je suis premier et pas deuxième! Je profite pour le moment.
Ma médaille d'or olympique par équipes est fantastique, mais je ne suis honnête, elle n'a pas fondamentalement changé nos vies. Tout le monde va s'en souvenir et je pense qu'il sera difficile de réaliser à nouveau cette performance, mais ma vie n'a changé en rien. Je vis une année incroyable, c'est un sentiment très spécial. Quand je retrouve Peder (Fredricson, ndlr) et Malin (Baryard-Johnsson, ndlr), nous en parlons parfois et nous nous rappelons à quel point c'était fou! Personne ne pourra nous l'enlever. Nous avons gagné ces JO, mais surtout avec la manière, ce qui a créé cette espèce de folie autour de nous. Aussi, la compétition par équipes se déroulait après l'individuelle, et il y avait trois cavaliers par nation, donc il y avait beaucoup de suspense. En Suède, les gens qui ne regardent habituellement pas le jumping aux JO l'ont regardé cette fois-ci, et ils étaient très excités par le sport. Je ne vis plus en Suède, mais lorsque j'en ai parlé à Malin et Peder la semaine dernière, ils m'ont vraiment dit que quelque chose s'était passé.”