L’équitation supprimée du pentathlon après Paris 2024

Comme en ont fait écho certains médias britanniques en début de journée, dont le Guardian et le site InsidetheGames, le pentathlon moderne subira des modifications après les Jeux de Paris 2024. En effet, le comité exécutif de l’Union internationale de pentathlon moderne (UIPM) a décidé cette semaine la suppression de l’épreuve de saut d’obstacles, et donc le retrait de l’équitation au programme de la discipline sportive, après l’édition parisienne de 2024. L’épreuve équestre pourrait être remplacée par une épreuve de cyclisme. Si la suppression de l’équitation serait bien actée, la discipline remplaçante n’a pas encore été annoncée officiellement, ont annoncé Florent Boas, responsable des opérations médias de l’UIPM et Joël Bouzou, l’un de ses vice-présidents. “Dans le cadre de l’engagement de l’UIPM à maintenir un profil fort et dynamique pour le pentathlon moderne, une série de réunions stratégiques est actuellement menée. Ces réunions prévoient un échange à venir cette semaine avec les fédérations nationales. Les résultats seront détaillés dans un communiqué de presse qui sera publié le 4 novembre”, a déclaré l’UIPM. 

Pour rappel, l’épreuve déquitation du pentathlon moderne avait été au cœur d’un scandale cet été, à Tokyo, lorsqu’Annika Schleu avait, désemparée, cravaché son cheval Saint Boy qui refusait toute coopération. Elle avait depuis été jugée non-coupable d’usage excessif des aides artificielles. À l’inverse, son entraîneur Kim Raisner, qui l’avait incitée à sévir et avait donné un coup de poing sur la croupe du cheval, risquait de se voir interdire de tout enseignement si un tel comportement venait à être répété. Les deux femmes avaient fait l’objet d’accusations de cruauté par l’Association allemande de protection des animaux. Pourtant, à en croire Joël Bouzou, le retrait de l’équitation n’aurait aucun lien avec les terribles images des derniers Jeux olympiques : “L’équitation est un frein au développement de notre sport, que ce soit par rapport à la pratique et à ses coûts. Nous avions entamé une réflexion à ce sujet dès 2018.”