L’IFCE se satisfait des échanges avec la Commission européenne

Le Member of the European Parliament (MEP) Horse Group du Parlement européen, présidé par Hilde Vautmans, s’est réuni le 16 novembre à Bruxelles en présence d’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Entre les députés européens, assistants parlementaires, fonctionnaires de la Commission européenne et représentants et professionnels de la filière cheval, une soixantaine de personnes sont venues échanger sur les problématiques rencontrées par la filière équine européenne. Cette rencontre a été organisée en partenariat avec le European Horse Network (EHN), dont l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) est membre du secrétariat. Celui-ci a présenté des dossiers stratégiques pour la filière équine. “Tous s’accordent à dire que la crise sanitaire et le Brexit ont entraîné une baisse des mouvements de chevaux, en particulier dans les secteurs du sport et des courses. La filière équine a donc plus que jamais besoin d’un contexte politique et règlementaire favorable pour assurer la reprise de ses activités”, argue l’IFCE dans son communiqué de presse.

Stephan Conter, marchand de chevaux, organisateur de concours, industriel dans la production de véhicules de transport d’équidés, mais aussi éleveur et étalonnier, “a insisté sur le fait que la conservation de l’excellence et la compétitivité de la filière équine européenne passera par une simplification de la législation en matière de taxation, de procédures sanitaires et de procédures douanières. Les différences d’interprétation entre les États représentent une difficulté majeure pour les professionnels d’un secteur pour lequel les mouvements internationaux sont essentiels”, rapporte l’IFCE.

Les experts ont aussi attiré l’attention des décideurs sur l’importance qu’aura la révision de la législation sur le bien-être animal, qui inclut les textes portant sur le transport des animaux vivants, l’abattage et l’élevage. “Cette révision représente une opportunité unique d’améliorer le bien-être des équidés à travers l’Europe. Cependant, pour y parvenir, les décisions devront être fondées sur les dernières connaissances scientifiques disponibles et donner aux États les moyens nécessaires pour en assurer la mise en œuvre”, poursuit le communiqué.

Ursula von der Leyen a profité de cette rencontre pour affirmer que “la Politique agricole commune (PAC), NextGeneration et le Green Deal représentent des opportunités pour la filière”. La filière doit chercher à mobiliser les dispositifs déjà existants, tels que les aides PAC, le programme de recherche Horizon Europe, les aides au développement du tourisme durable, les aides destinées au développement du numérique dans les zones rurales, les aides relatives à la préservation des ressources naturelles, etc. “Cette déclaration de la présidente de la Commission européenne vient conforter les orientations prises par l’IFCE ces dernières années en partenariat avec l’ensemble de la filière française. Le travail réalisé sur la PAC et le projet Atouts verts des équidés viennent s’inscrire dans cette dynamique. En outre, l’IFCE travaille actuellement sur un projet de recherche qui sera déposé en février 2022 dans le cadre du programme de recherche Horizon Europe. Ce projet EUN et Horse aura pour objectif de développer un partenariat européen autour de la résilience des exploitations équines”, conclut l’IFCE.