Guerre en Ukraine : le GHN réclame des mesures d’accompagnement

Alors que le Premier ministre, Jean Castex, a annoncé le contenu du plan de résilience économique et sociale préparé par le Gouvernement pour aider les entreprises à faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, le Groupement Hippique National (GHN), aux côté des syndicats du Trot et du Galop, saluent comme la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), dont il émane, “l’intégration du secteur agricole et agroalimentaire dans ce plan”. Les trois organisations syndicales représentatives de la filière ont écrit aux ministres de l’Économie et de l’Agriculture afin de “confirmer la nécessité pour la survie des entreprises de la filière équine de bénéficier des mesures d’accompagnement prévues. D’un point de vue structurel, l’accélération d’un retour à une TVA adaptée à nos activités serait une réponse structurante pour l’ensemble des entreprises de la filière”, disent-elles.

Voici le courrier rédigé par Philippe Audigé, François-Xavier de Chevigny et Stéphane Meunier, présidents du GHN, de l’Association des entraîneurs de galop et du Syndicat des entraîneurs, drivers et jockeys de trot: “Depuis deux ans et le début de la crise Covid, la résilience des entreprises relevant des activités équestres, y compris de l’élevage équin, est mise à rude épreuve. Aujourd’hui, c’est une nouvelle crise à laquelle la France est confrontée et qui impacte durement notre filière. L’augmentation inédite et déjà effective des prix de l’énergie, indispensable à nos entreprises (transport, cultures, entretien, etc.), met à mal nos trésoreries. La flambée des cours des matières premières est un motif d’inquiétude grave pour tous les acteurs de la filière. Partout les factures d’alimentation grimpent, et nous ne disposons d’aucune perspective pour les mois à venir. Cette hausse des charges sans précédent remet directement en cause notre capacité à poursuivre nos activités, et en particulier assurer le bien-être des animaux dont nous avons la charge. En tant qu’organisations professionnelles, il est de notre devoir de vous alerter sur cette situation d’urgence et sur les conséquences désastreuses qui ne manqueront pas d’intervenir. Sans action rapide de votre part, les défaillances d’entreprises vont se multiplier.

Dans ce contexte, vous avez présenté, le 16 mars dernier, un plan de résilience économique et sociale pour soutenir les secteurs les plus impactés de l’économie française par la crise internationale actuelle dont le secteur agricole fait partie. Un certain nombre des propositions formulées par la profession agricole ont été d’ailleurs prises en compte, notamment en matière d’énergie (baisse de 15 centimes [du litre de carburant, ndlr], accélération du remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole non-routier (GNR), et versement d’acomptes au titre de la TICPE, etc.) et en matière d’alimentation animale (aide financière jusqu’à 400 millions d’euros). Néanmoins, nous souhaitons avoir l’assurance que les entreprises de la filière équestre en fassent partie et puissent faire valoir leurs attentes spécifiques, notamment en matière de TVA. Sans mesures fortes de soutien économique au secteur, les efforts consentis ces deux dernières années n’auront finalement servi à rien. Dans ce contexte, nous demandons la mise en place de mesures conjoncturelles concrètes permettant de protéger nos entreprises des évolutions futures des coûts de l’énergie et, plus globalement, de l’inflation généralisée; et de mesures structurelles, en particulier un rapide retour à une TVA réduite concernant l’élevage d’équidés et la fourniture de service liés aux équidés comme devrait le permettre dans les tous prochains jours le droit européen.”