Allan Léon nommé entraîneur de l’équipe suisse

Allan Léon est désormais l’entraîneur de l’équipe suisse d’endurance. Cavalier membre de l’équipe de France à plusieurs reprises, notamment aux championnats du monde de Šamorín en 2016, où il avait participé à la médaille d’argent collective avec Spirit de Crouz (Shag, Kalypso de Crouz x Koheilan II 66), et aux Européens de Bruxelles, en 2017, terminant septième en individuel. Le Breton a également participé quatre fois aux championnats du monde des chevaux de sept ans à Compiègne, hissant Harmattan Othelo à la quatrième place en 2009. Le cavalier, qui fêtera ses quarante-trois ans la semaine prochaine, a également remporté deux CEI 3* de 160km, le plus haut niveau de la discipline, à Saint-Agnant-sous-les-Côtes en 2013 avec Never Surrender puis en 2019 à Florac avec Spirit de Crouz.

S’il continue à concourir sous les couleurs de la France, étant engagé ce week-end dans la CEI 1* 100 km de Fontainebleau avec Essaouira de Bozouls (PsA, Berbère de Piboul x Farid del Saul), une jument de huit ans, le cavalier ne vise plus de sélection en équipe de France. Il s’en est expliqué au cours d’un entretien publié dans les colonnes de L’Éperon Hebdo. “J’ai exprimé un sérieux désaccord avec le sélectionneur national, Jean-Michel Grimal, au sujet de ses méthodes d’entraînement et de ce qu’on demande aux chevaux avant une échéance. J’ai beaucoup échangé a` ce sujet avec Martin Denisot (conseiller technique national chargé de l’endurance, ndlr), mais nos chemins se sont séparés après le stage fédéral en vue des Mondiaux de Pise (disputés en mai 2021, ndlr). Spirit de Crouz était un cheval d’expérience que je voulais préserver. Les méthodes du staff fédéral ne me convenaient pas et ne lui convenaient pas: en six ans, c’est la première fois que je l’ai vu boiter! C’était un choix difficile et j’avoue avoir eu un passage a` vide: je quittais le Groupe France ou` j’avais eu des grands moments, je me posais des questions sur le haut niveau... En même temps, je me sentais toujours compétiteur. Il faut faire des sacrifices pour le haut niveau, et j’en ai fait pendant les années en équipe de France. Mais il faut parallèlement garder une éthique sportive.” Et de conclure: “Pour parvenir a` une meilleure éthique sportive, il faut une prise de conscience, et pour d’autres, la peur du gendarme!”

Désormais, Allan Léon a dans sa ligne de mire les prochains Mondiaux, programmés le 22 octobre à Vérone, en tant qu’entraîneur de l’équipe suisse.