Corentin Pottier : “Beaucoup d’améliorations”

Voici la réaction de Corentin Pottier, dix-septième du Grand Prix CDIO 5* de Rotterdam avec Gotilas du Feuillard : 

Nous sommes venus ici, à Rotterdam, à la suite de notre précédente sortie au CDI 3* de Hagen (qui s’est déroulé la semaine passée, ndlr). L’objectif était de continuer sur cette lancée et de montrer nos progrès. Je pense que cela a été en partie réussi. Il y a beaucoup d’améliorations et nous faisons de mieux en mieux. En revanche, aujourd’hui, une faute très inhabituelle dans les changements de pied en deux temps a été commise. De plus, quelques imprécisions telles que dans la position des piaffers et des pirouettes qui ne coutent pas chères individuellement sont en fait très pénalisantes une fois mises bout à bout. Je pense que la perception de la reprise aurait été très différente sans la faute et les petites imprécisions. Je ne vais pas dire que je suis ravi parce que c’est en-dessous de ce dont nous sommes capables mais il y a encore une fois beaucoup de bonnes choses pour l’avenir. Nous sommes ici dans un grand stade qui accueille ce concours d’envergure.
Nous avons beaucoup travaillé dernièrement sur le trot-passage et cet aspect-là a faut l’objet d’une nette amélioration. Juste avant la transition au galop, je crois que nous étions à 71%, c’est vraiment positif et beaucoup mieux qu’auparavant. Aujourd’hui, je pense que le travail au galop qui normalement est notre point fort a été un peu en-dessous. Je n’ai pas encore vraiment analysé les points donc c’est difficile de dire comment cela a été perçu par les juges. En revanche, le travail au galop peut être encore meilleur. À Hagen, j’étais à 7,6 de moyenne sur le travail au galop. Aujourd’hui, je pense que je dois être aux alentours de 7,2, ce qui n’est pas suffisant.
Samedi, je prendrai part au Spécial, cela a été décidé en amont. C’est une reprise que j’apprécie beaucoup, tout comme mon cheval. Cette saison, j’ai pris part à cette épreuve à chaque concours. Ainsi, j’ai l’habitude de cette reprise et elle nous convient plutôt bien. À Hagen, la semaine passée nous avons battu notre record personnel (71,638% étant le nouveau record du couple dans un Grand Prix Spécial, ndlr). Samedi, nous essayerons de faire encore mieux.(À propos de l’encouragement de la Fédération française d’équitation à concourir à l’étranger, ndlr) Je pense que c’est une bonne chose. Être champion du monde à la maison a peu d’intérêt. Lorsqu’on a la volonté d’exister à haut niveau, il faut se confronter au plus haut niveau. C’est important de voir ce qui se passe également à l’étranger. Nous prenons toujours exemple sur les plus grands cavaliers lorsque nous avons l’occasion de les voir. Être ici en CDIO 5*, le concours plus important des Pays-Bas, permet également de se rendre compte que les grands cavaliers commettent eux aussi des fautes et qu’ils ne sont pas forcément au niveau auquel ils voudraient être. Parmi les cavaliers olympiques qui ont participé à l’épreuve du jour, certains doivent être frustrés. Cela permet de dédramatiser et de prendre du recul. En bien comme en mal, les concours à l’étranger apportent toujours quelque chose. De même, les Coupes des nations ont une saveur particulière car nous courons par équipes. Ce sont des perspectives et des émotions différentes. Humainement et professionnellement, nous grandissons avec une expérience comme celle-ci”.