King Eider s’est éteint

King Eider, performeur jusqu’en CCI 4* sous la selle de sa cavalière de toujours, Louisa Milne Home, qui l’avait acheté avec sa mère à l’âge de quatre ans, a été euthanasié le 12 juillet à vingt-deux ans. Le fils de Toulon, affectueusement surnommé Duck en référence à la race de canards Eider, profitait d'une retraite bien méritée aux côtés des jeunes chevaux de son ancienne cavalière lorsqu'un cancer de la vessie lui a été diagnostiqué.  
“C'était très inattendu. Il était en forme et était toujours monté, il s'est amusé jusqu'à la fin” a déclaré son ancienne cavalière à nos confrères de Horse&Hound.
“Nous connaissions Duck depuis qu'il avait deux ans et ma mère l'a toujours beaucoup aimé. Il était immense, il lui a fallu beaucoup de temps pour murir, mais il était devenu très intelligent”, raconte Louisa.   

Ensemble, le couple a gravi les échelons, de son premier concours en 2009 à Eglinton jusqu’au mythique CCI 5*-L de Badminton. En 2011, ces deux-là s’étaient frottés pour la première fois aux difficiles terrains de Luhmühlen et Burghley.  
En 2013, il a été diagnostiqué au gris une fibrillation auriculaire, provoquant un rythme cardiaque irrégulier et rapide. Après une opération vétérinaire, le BWP avait pu retourner sur les terrains de concours complet. Cette même année, il avait été l’un des seuls à sortir sans pénalité des redoutables cross des CCI 4* de Badminton et Burgley (désormais CCI 5*). En 2015, le couple avait été retenu pour les Championnats d'Europe de Blair Castle.  
“Il aimait concourir et nous nous sommes beaucoup amusés ensemble. C'était un cheval très agréable à monter. (…) Il cherchait toujours les caméras. C'était un cheval tellement gentil et proche de l’homme. Je suis heureuse que son époque ait été antérieure à celle du Covid, car il n'aurait pas apprécié l'absence de public”, se souvient la Britannique.   

En 2019, Louisa et “Duck” ont participé à leur dernier Badminton, lors duquel le couple avait écopé d’un refus, puis le gris s’était retiré des terrains de complet, participant seulement à quelques concours de saut d’obstacles avant de tirer sa révérence cette même année.    
“Ma seule préoccupation était qu'il revienne à la maison sain et sauf. Lorsque nous nous sommes arrêtés à Badminton, je me suis dit : ‘C'est assez, nous n'avons pas besoin de faire ça, tu l'as déjà fait trois fois’. Il sera toujours avec nous, en haut de notre colline, de laquelle il pourra surveiller toute la cour et être là pour toujours”.