Julien Épaillard : “Gracieux n’a pas beaucoup de défauts”

Voici la réaction du Normand Julien Épaillard, deuxième du Grand Prix 5* de Dinard avec Gracieux du Pachis : 

“Cela fait un an et demi que je travaille sur une façon de pouvoir monter sur des terrains en herbe - car il existe de très beaux concours sur herbe - étant donné que tous mes chevaux sont déferrés. Nous avons commencé à trouver une première solution, et pour ce week-end, nous avons été obligés de clouter des fers en plastique avec des crampons, permettant tout de même d'offrir une certaine flexibilité pour que les chevaux soient à l’aise. Nous travaillons actuellement sur un système nous permettant d'avoir une chaussure, sans avoir besoin de coller ou de clouter quelque chose. 

Nous étions cinq au barrage, donc je savais que j’allais essayer d'aller vite. C'est clair que je disposais de peu d'informations comme je partais en premier. Par exemple, à la reconnaissance, la ligne du 1 au 2 semblait difficile à faire en huit foulées, et cela s'est finalement bien passé. Partir en premier n’est pas la place idéale, mais j’ai essayé de mettre la pression sur mes adversaires en allant le plus vite possible dès le début, d'autant que je savais que Martin Fuchs et Bertram Allen (premier et troisième du Grand Prix, ndlr) étaient dangereux. Quand j'ai terminé mon barrage, je savais que j'avais été rapide mais qu'il y avait des endroits où j'avais perdu un peu de temps, comme après le mur par exemple, où Martin a réussi à aller plus vite.

Gracieux n'a pas beaucoup de défauts! Il connaît une progression très forte et très rapide, et surtout, il comprend très vite. Nous avions déjà accumulé des victoires aux CSI 2* de Nancy et CSI 3* d'Opglabbeek, et avions été classés dans le Grand Prix 5* de Monaco. À Knokke, où le Grand Prix avait été très gros et difficile, je pense qu'il avait été un peu surpris et j'ai senti qu'il n'était pas encore 100% au point. Je pense que ce dernier Grand Prix lui a beaucoup servi, et il l'a montré aujourd'hui! C'est un cheval rare, qui est très respectueux, dispose de beaucoup de moyens, et se bat pour son cavalier. Il est dans mes écuries depuis le mois d'avril et appartient à un propriétaire, donc je ne sais pas encore ce que l’avenir nous réserve...”