Parzival s’en est allé

Parzival, l’un des chevaux les plus médaillés de l’histoire du dressage, est mort à l’aube de ses vingt-six ans. Ce hongre KWPN fils de Jazz avait pris sa retraite sportive en 2016, à l’issue des Jeux olympique de Rio, où sa cavalière, Adelinde Cornelissen, avait dû le retirer de la compétition. Sur les réseaux sociaux, la Néerlandaise a annoncé la mort de son “Big boss” dans un message émouvant, accompagné d’une vidéo retraçant leurs plus beaux moments en piste: “Je m’incline devant toi. Je me sens humble et privilégiée de t’avoir rencontré et d’avoir appris à te connaître. Non pas en raison des championnats que tu as remportés, mais du personnage que tu étais”, a-t-elle écrit avec emphase. “C’était tout un défi de convaincre le grand, timide, méfiant et effrayé alezan que tu étais de me faire confiance, ainsi qu’au monde autour de toi... Mais une fois que nous nous sommes fait confiance, nous sommes devenus une équipe. Pendant les vingt et une dernières années, nous avons été inséparables! Chaque jour ensemble.”

Ce couple qui a marqué l’histoire du dressage par sa constance en piste, a remporté pas moins de cinquante-neuf épreuves internationales. Lauréats de la finale de la Coupe du monde en 2011 et 2012, Adelinde Cornelissen et Parzival avaient aussi remporté une médaille d’argent individuelle et une médaille de bronze par équipes aux Jeux olympiques de Londres, l’or par équipes aux Jeux équestres mondiaux de Lexington malgré une élimination mémorable, puis deux médailles de bronze quatre ans plus tard à Caen, ainsi que neuf récompenses aux championnats d’Europe en 2009 à Windsor, 2011 à Rotterdam et 2013 à Herning. 

“Il m’a appris: l’amour, la confiance, le respect, l’amitié, la loyauté, la passion, vivre pleinement sa vie, essayer de faire de son mieux chaque jour, apprécier les petites choses, ne jamais abandonner… Les rêves peuvent devenir réalité!”, ajoute également la cavalière. “Il a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui, et je lui en serai toujours reconnaissante! C’était un vrai professeur. Il amenait les grooms sur le terrain tous les jours, il vous marchait sur les pieds si vous essayiez d’arrêter de le brosser ou de le gratter. Il essayait d’effrayer les nouveaux grooms qui essayaient d’entrer dans son box. Après quelques années, il était si confiant avec les caméras, il s’arrêtait et posait dès qu’il en voyait une. Je n’ai jamais rencontré une telle personnalité! Je pleure en écrivant ceci... ne sachant pas comment vivre un jour sans toi, mon meilleur ami, mon âme sœur, celui qui traverserait le feu pour moi comme moi pour lui... Je suis dévastée et le cœur brisé... Ça fait mal de penser aux jours sans toi, Parzi... Je me sens déjà si vide... Merci pour cet incroyable voyage et les merveilleux souvenirs... Je les chérirai pour toujours dans mon cœur.”




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