Thierry Touzaint : “À Chatsworth, l’idée est de bien préparer nos couples, mais nous ne nous priverons pas de gagner”

Ce week-end, neuf couples français prendront part au CCIO 4*-S de Chatsworth, dont Thierry Touzaint a fait une étape importante dans la préparation des championnats d’Europe du Pin-au-Haras, programmés du 10 au 13 août en Normandie: Sébastien Cavaillon, associé à Black Pearl et Elipso de la Vigne, Zazie Gardeau, avec César de Commarin LA, Stéphane Landois, sur Chaman Dumontceau, Héloïse Le Guern, sur Canakine du Sudre, Gaspard Maksud, avec Kan-Do 2 et Zaragoza, ainsi que Nicolas Touzaint, en selle sur Absolut Gold*HDC et Diabolo Menthe. Le sélectionneur national livre les tenants et aboutissants de cette sélection: “C’est un concours où j’aime bien emmener des chevaux, car je le trouve assez instructif. Avant les Jeux olympiques de Rio, nos couples s’y étaient très bien comportés (trustant les premières places, ndlr). En raison de la crise sanitaire, nous n’y sommes malheureusement plus allés depuis longtemps. Hors de toute superstition, je trouve que c’est une épreuve intéressante, où les chevaux sont sollicités dans le bon sens, et qui se dispute dans une belle ambiance. Il est toujours bon de nous montrer un peu à l’étranger, qui plus est en Angleterre, afin de mesurer notre évolution. Nous ne pouvons pas nous permettre de le faire trop souvent, d’autant que nous disposons d’un très bon circuit fédéral. Cette année, la plupart de nos chevaux ont concouru à Saumur et Pompadour. En général, l’étape du Grand National organisée au Lion-d’Angers (du 18 au 21 mai, ndlr) est un peu moins exigeante, permettant de lancer des jeunes chevaux plus facilement à ce niveau. Certains sont allés à Kronenberg, aux Pays-Bas, ou à Montelibretti, en Italie. Là, nous emmenons bon nombre de nos couples les plus en vue. 

Nous allons essayer de gagner la Coupe des nations, ce qui fait toujours plaisir. Compte tenu de la forme et de la qualité des couples que nous emmenons, je serais déçu si nous ne finissions pas au moins sur le podium, mais cela dépendra aussi des forces en présence. En tout cas, j’espère que nous nous montrerons positivement. Sur le plat, nous avançons bien avec Christoph Hess (le nouvel intervenant allemand en dressage auprès de l’équipe de France, ndlr), que nous voyons très régulièrement et que tout le monde apprécie. Son travail nous permet de tester nos couples et de déterminer ce que nous pouvons viser. Il pourrait nous accompagner lors de grosses échéances, comme les championnats d’Europe, mais aussi au Master Pro de Vittel (du 16 au 18 juin, ndlr). Nous serons d’ailleurs en stage avec lui la semaine précédente.

Concernant le choix des couples composant l’équipe de France à Chatsworth, je me déciderai au dernier moment, comme d’habitude, en fonction des chevaux: de leur état de fraîcheur après le voyage en bateau, de leur comportement sur le site, de la physionomie du parcours, etc. Je prendrai en compte beaucoup de paramètres pour établir cette sélection. On ne sait jamais à l’avance dans quel état vont être les terrains, et l’Angleterre a reçu beaucoup de pluie ces derniers temps. Si les conditions sont trop pénibles, nous concourrons en conséquence et ne prendrons aucun risque pour la santé de nos chevaux. L’idée est de bien les préparer. Si nous pouvons gagner, nous ne nous en priverons pas, mais je veux d’abord que chacun gagne encore en expérience, surtout les plus jeunes engagés – je pense particulièrement à Héloïse Le Guern – qui seront bien encadrés par des cavaliers plus expérimentés. Je serai aussi ravi de revoir Gaspard Maksud, installé en Grande-Bretagne, et sa jument Zaragoza (le couple avait fini sixième des Mondiaux de Pratoni l’an passé, ndlr). Il reste encore du temps avant les championnats d’Europe, mais nous ne disposons pas d’un vivier très important. Certains chevaux manqueront à l’appel à Chatsworth. Je pense notamment à Triton Fontaine, le cheval de Karim Laghouag (vainqueur à Pompadour, ndlr), qui a subi une blessure tout à fait bénigne. C’est presque anecdotique, mais nous préférons rester prudents. De plus, à seize ans, il n’a plus grand-chose à prouver, surtout après sa très belle fin de saison 2022 (le couple a fini deuxième du CCI 5*-L de Pau, ndlr).”

 

 

    




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