La FFE officialise son engagement avec la Ligue contre le cancer de Haute-Garonne

Le 4 février, à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre le cancer, la Fédération française d’équitation (FFE), représentée par Frédéric Bouix, délégué général, et la Ligue contre le cancer de Haute-Garonne, représentée par Marie-Ange Léophonte, directrice générale, ont signé une convention de partenariat et d’engagement commun dans la lutte contre le Cancer grâce au cheval. En France, selon l’Institut national contre le cancer, le cancer est la première cause de mortalité prématurée avec 157.400 décès en 2023 et plus de 433.000 nouveaux cas détectés. Le nombre de nouveaux cas de cancers dépistés correspond à près de 1.200 cas par jour.

“À l’aube des Jeux olympiques et paralympiques, la FFE et la Ligue contre le Cancer 31 ont saisi l’opportunité d’impulser une dynamique rassemblant l’enjeu sociétal de lutte contre le cancer et la grande cause nationale de l’année 2024 : la promotion de l’activité physique et sportive (APS)”, explique la FFE par voie du communiqué. “Ainsi, convaincues des bienfaits des activités équestres comme approche complémentaire dans le domaine de la prévention (primaire, secondaire et tertiaire), la FFE et la Ligue ont souhaité s’associer afin de permettre au plus grand nombre de personnes atteintes de cancer et leurs aidants de pouvoir bénéficier d’activités de médiation avec les équidés (MAE). En effet, les derniers résultats publiés montrent une amélioration globale des pronostics dans la quasi-totalité des localisations cancéreuses, résultant à la fois des avancées thérapeutiques, des actions mises en œuvre pour diagnostiquer les cancers à un stade plus précoce et pour améliorer leur prise en charge. Fortes des vertus constatées lors d’un projet initial d’accompagnement d’un groupe de femmes, conduit par la Ligue contre le Cancer 31 en partenariat avec la FFE, les deux institutions ont prévu notamment de favoriser le recours aux activités de MAE à destination des personnes atteintes de cancer ainsi que leurs aidants, d’accompagner les acteurs professionnels dans le développement continu de leurs compétences afin de renforcer la sécurisation des activités, et de faciliter la réalisation de projets visant à évaluer et objectiver l’influence du cheval sur les personnes atteintes d’un cancer, tout en encourageant la collecte de fonds pour la mise en place de séances.”

“Fruit d’échanges et d’une collaboration engagés depuis deux ans, cette convention reflète l’investissement fédéral en faveur des sujets sociétaux”, se félicite Frédéric Bouix. “Fortes de ce rapprochement initié à l’échelon départemental, la FFE et la Ligue contre le Cancer 31 ont à cœur d’accompagner le développement des collaborations et des projets, tel un écho qui raisonne en chacun et amorce une dynamique collective sur l’ensemble du territoire national.” Selon Marie-Ange Léophonte, “la médiation avec les équidé est un soin de support magique qui permet aux patients de retrouver l’espace de deux heures une vie hors du temps, de s’extraire totalement de la maladie, de se ressourcer, de rire et d’avoir une trêve dans un parcours long et difficile. Cette activité permet aussi de tisser des liens avec les autres patientes, les groupes étant composés de quatre personnes. Nous envisageons la création de groupes dédiés aux aidants. »

Le mot de la fin revient à Camille, une jeune femme, non équitante, ayant bénéficié de séances lors du projet expérimental, pour l’aider à lutter contre son cancer: “Il y a eu des moments d’échanges et de connexion qui m’ont fait du bien. Pour la première fois, je ne pensais qu’à moi, moi sans mon cancer. Ce lien et cette connexion ont commencé à me réparer, parce qu’il y a un traumatisme qui est là et qui ne s’en va pas tout seul. Le cheval a participé à cette reconstruction, au fur et à mesure. Il a laissé quelque chose, il a réparé, il a fait s’exprimer des choses que je n’exprimais pas forcément avec une psychologue, ni un sophrologue. Voilà, beaucoup de fierté… Ce sont pendant ces moments-là que j’ai vraiment repris confiance, que je me suis dit que tout était possible. J’étais très apaisée. […] Quand je n’étais pas top physiquement ou moralement, j’attendais vraiment la séance avec impatience car je savais qu’il allait y avoir cette bouffée d’oxygène.”