Marc Dilasser : “Arioto et moi restons à la disposition de l’équipe de France”
Quatrième du Grand Prix Pro Élite à 1,50m support de la première étape du Grand National, dimanche à Auvers, avec Arioto*du Gèvres, déjà classé à deux reprises en février à San Giovanni in Marignano, Marc Dilasser dévoile son programme et livre ses ambitions pour le couple qu’il forme avec son expérimenté Selle Français, inscrit sur la liste À Cheval pour Paris par la Fédération française d’équitation: “L’automne dernier, j’ai décidé de laisser souffler Arioto et de le monter dans des épreuves moins exigeantes. Nous avons toutefois continué à concourir, et obtenu de bons résultats: nous avons gagné un Grand Prix CSI 2* à Villers-Vicomte, puis nous sommes classés cinquièmes du Grand Prix CSI 4* de Rouen. Cette année, je l’ai relancé à San Giovanni in Marignano, où il s’est bien comporté (se classant notamment cinquième et troisième à 1,45m, ndlr). Dimanche, Arioto a encore réussi un bon sans-faute à Auvers, en prenant beaucoup de plaisir en piste. C’est un cheval qui saute avec son cœur, et là, je l’ai trouvé joyeux et joueur. C’était chouette à vivre pour moi. Henk Nooren (sélectionneur national, ndlr) m’avait appelé cet hiver: il m’avait désigné réserviste pour le CSIO 5* d’Abou Dabi, et parlé de celui d’Ocala. Je lui ai indiqué que j’avais besoin d’un peu de temps pour préparer mon cheval à cette saison 2024. Du coup, nous avons convenu de le faire monter tranquillement en puissance jusqu’au CSI 5* de Fontainebleau (organisé par GL events Equestrian Sport dans le cadre du Printemps des sports équestres, ndlr). Avant cela, nous participerons au CSI 3* de Compiègne Classic (organisé par GRANDPRIX Events, ndlr).
Si tout se passe bien, l’encadrement fédéral pourra compter sur nous. La route est encore longue (d’ici les Jeux olympiques de Paris 2024, ndlr). L’an dernier, j’ai participé au CSIO 5* de Rome. Dans la Coupe des nations, il y avait mon Arioto, Cayman Jolly Jumper avec Simon Delestre, Visconti du Telman avec Kevin Staut et Bibici avec Grégory Cottard. Vu que les championnats d’Europe de Milan se disputaient sur herbe et que nombre des meilleurs chevaux français sont déferrés (donc cantonnés aux pistes en sable, ndlr), on pouvait penser que trois, voire quatre couples du quatuor de Rome seraient sélectionnés parmi les cinq envoyés à Milan. Or, aucun n’a finalement été retenu. C’est dire si rien n’est jamais joué d’avance avec les chevaux. Les JO étant programmés en France, et les épreuves équestres prévues pour se disputer sur une piste en sable, j’imagine qu’il y aura moins de surprises qu’en 2023. En tout cas, Arioto et moi restons à la disposition de l’équipe de France, comme nous l’avons toujours été. Hélas, la France n’a pas été invitée à Rome cette année, mais les CSIO 5* sur herbe ne manqueront pas (la France a été invitée à Saint-Gall, La Baule, Aix-la-Chapelle, Falsterbo, Hickstead et Dublin, ndlr) et l’équipe ne regorge pas de chevaux ferrés, donc je ne m’inquiète pas outre mesure pour notre sort.”