Le groupe cheval du Parlement européen dresse le bilan des grands enjeux de la filière équine

En tant que membre du secrétariat de l’European Horse Network (EHN), l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) a participé au Member of the European Parliament (MEP) Horse Group le 19 mars au Parlement européen, à Bruxelles. Ces rassemblements, présidés par la députée européenne belge Hilde Vautmans, représentent une opportunité pour la filière équine d’être visible dans l’agenda politique européen et d’échanger sur les enjeux autour du cheval. Mark Wentein, président de l’EHN, et Hilde Vautmans, eurodéputée, ont introduit la réunion. Cette dernière a débuté par un bref historique de l’EHN et ses principales activités. Hilde Vautmans a notamment souligné la nécessité de maintenir le cheval dans le secteur agricole. Haike Blaauw, directeur du Fonds de la recherche scientifique (FNRS), a ensuite présenté l’étude prospective menée sur les activités équines à l’horizon 2040. En marge des élections européennes du 9 juin prochain, la présentation de ce point d’étape a été l’occasion de faire le bilan des grands enjeux propres aux secteurs équins et d’évoquer de possibles solutions pour le devenir des activités équines.

À ce stade de l’étude, grâce aux consultations des membres de l’EHN ainsi que des partie prenantes du secteur équin, deux facteurs qui auront un impact sur les activités équines ont été identifiés. Le premier est la durabilité. L’impact environnemental des activités équines fait aujourd’hui l’objet d’une attention accrue, notamment dans le cadre des objectifs de développement durable. Haike Blaauw a évoqué plusieurs solutions pour réduire l’impact de ce facteur. Les acteurs doivent notamment promouvoir une utilisation résiliente, efficace et durable de l’eau au sein des exploitations équines. Ils doivent également encourager toutes les initiatives visant à réduire l’impact des activités équines sur l’environnement et le climat. “Nous devons travailler ensemble pour rendre nos activités plus durables et plus responsables”, a résumé Haike Blaauw. Le second facteur l’acceptabilité sociale du travail du cheval. “Celle-ci diminue, alors que l’importance accordée au bien-être animal augmente fortement. Cette baisse de confiance est en partie alimentée par une image négative des activités équines dans les médias”, résume l’IFCE son son communiqué. Haike Blaauw rappelle qu’il “est important de partager des valeurs autour du bien-être animal, de travailler sur la transparence des activités équines et de développer de meilleures pratiques. Nous devons également cesser de blâmer nos industries équines et leurs acteurs”, a-t-il déclaré. “La législation n’est pas toujours la solution, et il est parfois nécessaire de travailler à partir d’avis scientifiques et d’études pour améliorer les pratiques avant de légiférer.”Mark Wentein et Hilde Vautmans ont conclu cette journée par leurs discours.

Le MEP Horse Group (Groupe cheval du parlement européen) a été fondé en 2011. Son but est d’apporter une plus grande visibilité aux activités équines dans l’agenda politique européen. La députée européenne belge Hilde Vautmans en assure la présidence. Ce réseau, composé de vingt-neuf organisations membres actives, a été créé début 2010 à la suite de la Conférence européenne du cheval, EQUUS 2009, organisée par la présidence suédoise de l’Union européenne. L’objectif, à travers ce réseau européen, est de créer des canaux de discussions entre les différentes parties prenantes ayant un lien avec des activités équines (élevage, courses, sport, paris, recherche, loisirs et tourisme, éducation, santé et bien-être). L’EHN, qui intervient lors des MEP Horse Group, est un réseau à but non lucratif de parties prenantes agissant au niveau européen, national ou régional. Il agit dans le secteur européen du cheval, du poney, de l’âne et du bien-être des équidés. Ce réseau européen porte la voix de la filière équine européenne auprès des institutions européennes.

L’IFCE, qui est membre du bureau et du secrétariat de l’EHN, est représenté par Amandine Julien, responsable du service des relations internationales. L’établissement participe activement aux travaux de l’EHN. Le but est d’aider la filière à anticiper les évolutions réglementaires européennes et de lui permettre de s’y adapter. “Grâce aux missions de secrétariat, l’IFCE porte la voix des acteurs de la filière équine française sur la scène européenne”, conclut l’institut français.