Thierry Touzaint : “Nous allons nous battre!”
Voici la réaction de Thierry Touzaint, sélectionneur de l'équipe de France de concours complet, à l'issue du test de dressage qui a ouvert les Jeux olympiques de Paris:
“Nous sommes troisièmes derrière les Britanniques et les Allemands, ce qui est positif. Karim (Laghouag, qui était ouvreur de l'équipe, ndlr) a donné son maximum avec Triton Fontaine, de même que Stéphane (Landois, ndlr) avec Chaman Dumontceau*Ride For Thaïs. De son côté, Nicolas (Touzaint, ndlr) aurait pu faire un tout petit mieux, mais il a tout de même livré une superbe prestation. Nous savions bien que nous n'allions pas gagner le test de dressage (rires), et nous sommes satisfaits de notre place ce soir. C'est mieux qu'à Tokyo (où les Bleus avaient fini neuvièmes à l'issue du premier jour, et décroché le bronze à la fin, ndlr)! Nous rêvons de médailles et la route continue. Nous espérons évidemment un podium!
Nous devons chaudement remercier Christoph Hess (entraîneur de dressage allemand très réputé qui fut intervenant fédéral, ndlr), qui nous a bien aidés. Nous avons dit avoir énormément travaillé sur le plat et je pense que les résultats d'aujourd'hui le montrent.
Le cross de demain devrait rebattre les cartes. Il ne semblait pas très technique au départ, mais il est tout de même assez gros et la pluie tombée aujourd'hui va rendre le terrain assez lourd (notons que la météo annonce du beau temps pour la journée de demain, ndlr). Cela va sûrement changer la donne et ça va être une autre paire de manches! Il va falloir être très bons partout: dans la stratégie, dans l'équitation, dans la vitesse, et bien doser. Contrairement à ce qu'on aurait pu éventuellement penser, c'est peut-être le cross qui va faire la différence. Nous peaufinerons la stratégie en fonction de la dernière reconnaissance de piste, que nous ferons demain matin très tôt. Nous partirons à la fin puisque nous sommes troisièmes au provisoire, ce qui est à la fois un désavantage car le terrain sera potentiellement plus collant, et à la fois un avantage parce que nous pourrons adapter notre stratégie aux résultats de nos adversaires. Dans tous les cas, nous savons que tout est possible, entre le format à trois cavaliers et le nombre assez conséquent d'obstacles frangibles, donc la moindre faute comptera.
Cela fait longtemps, depuis les Jeux olympiques d'Athènes en 2004, que le concours complet tricolore décroche des médailles dans les grands championnats, mais pas tant que ça aux JO en vérité! Comme nous avons décroché deux médailles de suite, l'or à Rio puis le bronze à Tokyo, tout le monde part du principe que nous allons encore en ramener une cette année! Rien n'est écrit à l'avance. Nous allons tout faire pour, et nous serions très déçus de rentrer bredouilles, mais nous ne sommes pas les seuls à concourir. La Grande-Bretagne est probablement la plus compliquée à aller chercher; à moins d'une défaillance, d'un refus ou quelque chose de ce genre, ils ont l'air bien partis. Nous avons de grosses équipes derrière nous, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, donc ça va être chaud, mais nous allons nous battre!”