Nicolas Touzaint: “Hâte de rentrer chez moi pour faire une photo avec mes trois chevaux médaillés olympiques!”
Nicolas Touzaint a été sacré vice-champion olympique de concours complet avec l’équipe de France à Versailles ce lundi 29 juillet aux rênes de Diabolo Menthe. Également qualifié pour le deuxième parcours de saut d’obstacles, support de la finale individuelle, l’Angevin s’est finalement classé vingt-cinquième. Voici sa réaction:
“Nous avons tous trois commis de petites fautes, mais les autres aussi, et à l’arrivée, cela a tenu! Je crois que l’on ne réalise pas tout de suite ce que représente cette performance. Cela me fait désormais une médaille olympique de chaque métal (après l’or décroché à Athènes et le bronze à Tokyo, à chaque fois dans la compétition collective, ndlr), et je les ai obtenues avec trois chevaux différents (Galan de Sauvagère, Absolut Gold*HDC, et, bien sûr, Diabolo Menthe, ndlr), qui sont tous encore à la maison. J’ai hâte de rentrer chez moi pour faire une photo avec mes trois chevaux médaillés olympiques! Après mon parcours, j’ai essayé d’aider mes coéquipiers comme je le pouvais, en leur donnant des conseils, mais ils savent ce qu’ils ont à faire aussi. Le parcours (le premier de la journée, ndlr) était plus fautif qu’on ne l’aurait pensé à la reconnaissance. Je pense que les chevaux étaient un peu fatigués de leur journée de cross, et l’environnement a rendu l’épreuve assez difficile pour tout le monde.
Cela fait longtemps que nous parlions de ces JO et nous préparions pour ceux-ci. Il y avait beaucoup de pression. Quand Stéphane a franchi la ligne d’arrivée et que nous avons su que la médaille était assurée, nous avons donc ressenti un vrai soulagement. J’ai beaucoup pensé à mes coéquipiers, notamment à l’histoire particulière de Stéphane avec son cheval et à Thaïs (Méheust, l’ancienne cavalière du gris et amie de Stéphane, tragiquement décédée lors d’un accident sur le cross en 2019, ndlr). Il y a beaucoup d’émotions qui se mélangent, mais en tout cas, pas de déception. Nous étions vraiment contents d’être troisièmes après le dressage, et nous avons ensuite progressé pour atteindre la deuxième place au soir du cross. Bien sûr, si l’or s’était présenté, nous n’aurions pas craché dessus, mais nous savions depuis le départ que les Britanniques seraient difficiles à battre et cela s’est confirmé.
Mon parcours en finale individuelle a confirmé que Diabolo était un peu émoussé, car il a de nouveau commis deux fautes, comme lors du tour précédent, alors que cela ne lui était jamais arrivé. Je mets vraiment notre performance d’aujourd’hui sur le compte de la fatigue. Je ne suis pas fan de cette formule où les vingt-cinq meilleurs au classement individuel à l’issue des trois tests habituels doivent encore ressauter. Lorsque l’on est vingt-cinquième, je ne vois pas trop l’intérêt de s’élancer encore une fois, et j’ai d’ailleurs un temps pensé ne pas prendre le départ, mais ce n’était pas une bonne idée, ne serait-ce que par rapport au public. Repartir m’a permis de profiter encore une fois et encore plus du public.”