Julien Épaillard : “Il y avait une pression incroyable, mais elle était positive”
Voici la réaction du Français Julien Épaillard, médaillé de bronze par équipes aux Jeux olympiques de Paris avec Dubaï du Cèdre:
“Quand je suis entré en piste, je ne pensais qu’à mon parcours. J’étais au maximum de ma concentration. Je me répétais le plan de mon parcours dans ma tête... En piste, j’ai vraiment voulu soigner le mur, car je sais que ma jument est naturellement rapide, et comme il était positionné en sortie de virage, je ne voulais pas trop couper ce dernier et commettre une faute bête. Malheureusement, j’ai atterri très près du mur et j’ai relancé un peu trop fort pour faire quatre foulées ensuite… Dubaï fait une petite faute de postérieurs sur la première barre, ce qui peut arriver quand elle est trop ‘ouverte’; il faut toujours qu’elle soit tendue et avec moi dans ces moments-là. C’est dommage d’avoir commis la faute ici car il y avait tellement d’autres difficultés techniques… Si j’avais péché sur le milieu de triple ou le double de verticaux, qui engendrait énormément de fautes, je m’en serais moins voulu. Mais ce sont des parcours qui ne laissent pas la place à la moindre erreur, et cela s’est joué à quelques centimètres… Pour autant, même si l’on peut regretter la faute, le chronomètre nous permet d’être troisièmes car nous aurions fini quatrièmes avec quelques centièmes de seconde de plus… Quand je suis sorti de piste, j’avais quelques doutes, je ne savais pas si nous avions une médaille. Je savais que les scores étaient serrés et que nous étions deuxièmes avant, et je me doutais que le chronomètre était important. Du coup, je n’ai pas osé exulter (rires).
Malgré tout, je suis très fier de ma jument, de mes coéquipiers, de ce que nous avons réalisé aujourd’hui. Il y avait une pression incroyable, mais elle était positive. Nous nous sommes tous battus et serrés les coudes! Ce sont des moments inoubliables, qui resteront gravés dans nos carrières. Mes premiers Jeux olympiques arrivent un peu tard dans ma carrière, mais je suis content de les avoir vécus à Paris. Je suis aussi très fier de voir que deux chevaux que j’ai montés sont sur le podium (faisant référence à Caracole de la Roque, médaillée d’argent par équipes avec l’Américain Karl Cook, ndlr)! Surtout, je suis content d’avoir pu l’amener au plus haut niveau dans les bonnes conditions, et très heureux de voir qu’elle continue à bien sauter, qu’elle est entre de bonnes mains, qui savent s’en servir! C’est très satisfaisant.”