Corentin Pottier : “Il y a un résultat par équipes à aller chercher”
Voici la réaction du Français Corentin Pottier après sa reprise jugée à 71,748% dans le Grand Prix Spécial des Jeux olympiques de Paris, qu’il a déroulée aux rênes de Gotilas du Feuillard:
“Je suis content de ma reprise. C’est sûr que cette faute (dans les changements de pied au temps, ndlr) vient un peu ternir le bilan et m’aurait permis de me rapprocher de mon record personnel. Honnêtement, je ne suis pas juge, donc je ne sais pas si j’aurais dû avoir quelques points de plus (au titre de l’attitude de Gotilas du Feuillard, qui tranche avec l’attitude parfois très enfermée de certains chevaux, ndlr). J’ai vu passer beaucoup de messages et d’images en ce sens sur les réseaux sociaux, ce qui est une belle récompense, mais je ne me dis pas que j’aurais pu ou dû avoir de meilleures notes. Je suis ravi que la qualité de mon équitation et l’harmonie que je peux montrer avec mon cheval soient reconnues. Ça, c’est une vraie fierté! Cette position fait partie du travail de préparation mentale mené en amont: je peux contrôler mon équitation ou ma relation avec Gotilas, mais je n’ai aucun pouvoir sur les notes des juges - en-dehors de ma performance. Alors je ne me focalise pas dessus.
Maintenant, je pense que le contrat est rempli! C’est un job différent de monter en ouvreur de l’équipe de France dans la finale par équipes; il faut aller chercher le plus de points possible, tout en restant raisonnable dans les risques à prendre, afin de mettre mes deux coéquipiers (Alexandre Ayache et Pauline Basquin, qui s’élanceront à 12h25 et 14h25, ndlr) dans les meilleures dispositions. C’est un rôle difficile car il y a beaucoup de pression, et j’ai essayé de faire de mon mieux pour en enlever aux deux prochains cavaliers. Dans le Grand Prix, il y a trois jours, l’objectif principal était de se qualifier pour le Grand Prix Spécial, mais une fois que nous avions réussi, notre mission était aussi d’honorer le public qui nous pousse. Il y a un résultat par équipes à aller chercher! Nous étions septièmes après le Grand Prix et, dès lors, l’objectif est devenu de faire le meilleur résultat possible aujourd’hui. J’ai d’ailleurs ressenti plus de pression, et il ne fallait pas se rater. J’ai utilisé mon joker dans le Grand Prix (le Tricolore a déroulé une belle reprise, mais a hérité d’une note plus basse que celles qu’il réalise habituellement, ndlr), et là je suis heureux!
Je ne vais pas vous mentir (dit-il en répondant à une question d’une journaliste, ndlr), ces championnats n’ont pas été des plus faciles (en termes d’ambiance au sein de l’équipe de France, ndlr). Maintenant, peu importe ce qui a pu se passer dans le passé ou ce qui se passera dans le futur, nous formons une équipe, avec des staffs personnels et fédéral autour de nous. La magie des Jeux, c’est aussi de réunir des gens du monde entier, de toutes les cultures, de toutes les religions, et dans un environnement festif et sportif. Et, surtout, la France est au-dessus de tout, surtout quand on voit la qualité de l’organisation et de ce que nous avons pu proposer aux yeux du monde avec ces Jeux olympiques. Je pense que c’est ça le plus important et ce sur quoi il faut se concentrer. Mes deux autres coéquipiers doivent encore passer, je serai derrière eux pour les soutenir, et j’espère du plus profond de mon cœur qu’ils vont péter les scores et faire de leur mieux!”