Fusain du Defey a poussé son dernier souffle
“Notre doyen, Fusain du Defey, nous a quittés à l’âge de trente et un ans ce vendredi 6 septembre alors qu’il coulait une retraite heureuse à l’élevage du Buissy, à qui nous l’avions confié après sa carrière d’étalon, depuis plusieurs années”, a annoncé ce soir Aurélien Lafargue, président du syndicat Génétiqu’Anglo. Fusain du Defey a fait briller la race Anglo-Arabe en saut d’obstacles avec régularité sous la selle de Michel Faumont durant toute sa carrière, obtenant un ISO 162 en 2004 et bouclant plus de dix saisons indicées à plus de 145. “On se souviendra longtemps de ce sauteur hyper doué, respectueux et qui évoluait toujours avec beaucoup de style, ainsi que de sa carrière de long terme”, loue Aurélien Lafargue.
Anglo-Arabe par Phosph’Or et Jacinthe du Maury par Fol Avril, Fusain du Defey a laissé à l’élevage plus de six cent cinquante produits, dont dix indicés à plus de 145: Api du Libaire (ICC 158, SF), l’actuel cheval de tête de Maxime Livio, Jogger des Gaves (ICC 153, AA), Pemba des Carrières (ICC 150, AA) et Pepsy du Thil (ICC 149, AA) en concours complet, mais aussi Quelstar du Vic Bilh (ISO 163, AACr), valorisé jusqu’au plus haut niveau par Alexandra Francart, Hasard de Favi (ISO 149, AA), Atlanta de Maugré (ISO 148, SF), Nathan de la Tour (ISO 147, AA), autre étalon phare de Génétiqu’Anglo, Mirandola (ISO 146, SF) et L’Ouistiti du Dombief (ISO 146, SF) en saut d’obstacles. Le gris s’affirme également comme un excellent père de mères à en juger par les performances de l’étalon Drako de Maugré (ISO 167, SF, Kannan et Atlanta de Maugré), exporté en Allemagne après avoir été valorisé par Alexandra Francart, ou encore de Serise du Bidou (ISO 165, SF, Gin Tonic Star), très compétitive sous la selle d’Olivier Guillon.
“Avec la disparition de ce Sire qui a marqué un grand nombre d’éleveurs, une page de l’histoire de l’Anglo-Arabie et des Haras Nationaux (auxquels appartenait le gris, ndlr) se tourne. J’adresses mes plus sincères remerciements à Cendrine Dutrait, qui l’a accompagné ces dernières années en lui offrant la plus belle des retraites qu’on aurait pu imaginer, avec une certaine complicité inexplicable. Bon Voyage Fusain…”, conclut l’étalonnier et éleveur.
