Virus du Nil occidental : des cas graves dans l’Hérault
Plusieurs cas de fièvre de contamination au virus du Nil occidental ou fièvre West-Nile (FWN) ont été récemment rapportés dans l’Hérault, chez des équidés comme des hommes. Certains cas se sont accompagnés de signes nerveux graves, tels que des tremblements, de l’ataxie ou des paralysies, ayant entraîné la mort ou l’euthanasie des animaux atteints. Un homme a également été hospitalisé. L’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) appel à vigilance dans ce communiqué.
La fièvre de West-Nile est une maladie virale saisonnière qui sévit principalement en été et en automne dans la moitié sud de la France. Vu la gravité possible de ses conséquences, chez le cheval comme chez l’humain, la FWN est une véritable problématique sanitaire. Depuis cet été, treize cas ont été déclarés par le Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (RESPE) dans les régions Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Corse, Pays-de-la-Loire et en Guadeloupe. En 2022, des infections récentes de chevaux par le virus du Nil occidental ont été diagnostiqués pour la première fois sur la côte atlantique, en Gironde. En 2023, des cas chez les humains et équidés sont de nouveau survenus en dehors des régions proches de la Méditerranée. Le virus est transmis par des moustiques du genre Culex, qui se contaminent en piquant des oiseaux, réservoirs du virus. Toutefois, le virus ne se multiplie pas suffisamment dans le sang de l’Homme et du cheval pour permettre une nouvelle transmission via un moustique.
Dans la majorité des cas, les chevaux infectés ne présentent pas de symptômes ou uniquement une fièvre isolée (80 % des infections sont asymptomatiques). Dans moins de 1 % des cas, des signes nerveux peuvent apparaître (une fiche datant de 2023 partagée sur Équipédia, support d’information de l’IFCE, indique pour la même donnée une fourchette entre 1% et 10%). Une fois qu’ils ont été infectés, on considère les mammifères et oiseaux immunisés et protégés pour une dizaine d’années. Trois vaccins sont commercialisés en France à destination des chevaux uniquement.