Éric Lamaze sort de son silence à travers un long témoignage offensif à l’égard de ses adversaires et détracteurs

Éric Lamaze n’a pas dit son dernier mot. Accablé par les affaires judiciaires en Amérique du Nord, suspendu par la Fédération équestre internationale jusqu’au 11 septembre 2027, le champion olympique de 2008, sacré avec le génialissime Hickstead, avait disparu des écrans radar depuis son éviction du poste de sélectionneur de l’équipe canadienne, fin 2022. Aidé par R&B Presse, l’agence de communication de notre confrère Pascal Renauldon, le Montréalais, également médaillé de bronze aux JO de 2016 à Rio de Janeiro avec l’attachante Fine Lady 5, se livre à un exercice de communication offensif, dans le but de donner à entendre sa vérité. Ce long témoignage s’appuie sur des éléments tangibles, surtout au sujet des affaires judiciaires l’opposant à d’anciens clients, mais aussi sur des affirmations invérifiables, surtout concernant son état de santé, sujet de tant de spéculations et de controverses depuis la production de faux documents devant des cours nord-américaines. Au-delà de la forme et des arguments développés dans ce texte transparaît surtout la volonté farouche d’un homme, désormais âgé de cinquante-six ans, de laver son honneur. Quitte à jeter l’opprobre sur ses adversaires, ses détracteurs et son ancien avocat, Tim Danson.



“Je n’étais pas en état de répondre aux accusations portées contre moi”

“Pour commencer, je tiens à souligner que j’ai été vraiment très affecté par le fait que la communauté, que j’ai aimée pendant plus de trente ans de ma vie, ait pu avoir le sentiment d’avoir été trompée sur mon état de santé ou que je fus capable d’un mensonge aussi préjudiciable. Cela n’a jamais été mon intention ni la réalité. J’ai dû garder le silence sur l’évolution de mon état de santé pour des raisons de confidentialité médicale uniquement pour protéger le déroulé de mon traitement expérimental et préserver mon bien-être émotionnel au cours de cette période extrêmement difficile et effrayante où ma vie était en jeu. Au lieu de cela, des rumeurs perfides se sont multipliées mettant en doute la véracité de ma tumeur, entre autres choses, et comme cela arrive souvent, ces rumeurs ont rapidement échappé à mon contrôle et, plus important encore, à la vérité. Je n’étais pas en état de répondre aux accusations portées contre moi, dont la plus récente remonte au mois d’août dernier, en raison de la gravité de mon état et des conseils de mon avocat. Je demande seulement à ceux qui se sont empressés de juger et de spéculer d’essayer de comprendre la réalité de ce que j’ai eu à subir et la souffrance ressentie à endurer une expérience aussi douloureuse jetée sur la place publique.

En préambule, je tiens également à préciser que je n’éprouve aucune véritable colère, mais, en revanche, beaucoup de tristesse d’avoir été ainsi mis au ban du monde du cheval, d’avoir vu ma réputation salie, ceci, associé à ma maladie qui m’a beaucoup affaibli, physiquement et mentalement. Je tiens à dire aussi que je suis fier de ma carrière individuelle, que personne ne pourra m’enlever, mais que je suis encore plus fier d’avoir, avec les chefs d’équipe Torchy Millar et Mark Laskin, permis au Canada de retrouver une place parmi les meilleures nations du monde et d’avoir permis à l’équipe de disputer les plus belles Coupes des nations, d’Aix-la-Chapelle à la finale mondiale de Barcelone. Aujourd’hui, cette fédération à qui j’ai tant apporté m’a complètement lâché, n’a jamais cherché à me soutenir, à me proposer son aide dans ces moments difficiles. Une ingratitude qui me blesse et qui a été dénoncée par certains commentateurs lors des récents Jeux olympiques.

Dans ces affaires, des rumeurs ou des fausses vérités m’ont conduit à des assignations et les assignations ont conduit à des rumeurs qui ont encore plus terni ma réputation et m’ont écarté d’un sport qui était toute ma vie, qui m’a gardé en vie dans des moments difficiles. Je n’ai jamais prétendu être parfait. On connaît parfois mes excès du passé, mon insouciance. Je reconnais certaines erreurs, mais rien qui puisse justifier ces attaques et rumeurs. Ce dont je souffre le plus aujourd’hui, c’est de ne plus pouvoir monter à cheval, d’être à son contact, de faire de la compétition, de moins enseigner, depuis ce harcèlement juridique dont je suis clairement victime. Mieux conseillé, mieux entouré et en meilleure santé, ces procès, je n’aurais jamais dû les perdre; ils n’auraient même jamais dû avoir lieu.”



“J’ai été assigné pour une escroquerie qui n’a jamais existé, par une personne condamnée par la justice”

“Je souhaite d’abord m’exprimer sur l’affaire Iron Horse Farm/famille Aziz, pour laquelle la Cour supérieure de justice de l’Ontario m’a condamné le 8 août dernier. J’ai effectivement vendu une douzaine de chevaux à la famille Aziz (Iron Horse Farm) et je tiens à souligner que ces chevaux avaient le niveau pour lequel ils avaient été vendus à l’époque, comme je vais le documenter plus loin. Je voudrais aussi souligner que Karina Frederiks Aziz n’avait, quant à elle, pas vraiment l’expérience ni le talent pour évoluer au niveau auquel elle prétendait performer (1,40m à 1,50 m): personne n’a eu le courage ni la franchise de lui dire qu’elle n’était pas faite pour ce sport. Outre moi-même, elle a fait appel aux services d’une quinzaine d’entraîneurs (!) comme Henk Nooren, Juan Carlos Garcia, Ian Millar, Beth Underhill et Ainsley Vince, qui a également été assignée par la famille Aziz pour d’autres raisons tournant autour du commerce de chevaux. S’adjoindre les services d’autant d’entraîneurs est une situation pour le moins unique, sinon suspecte, dans notre milieu du saut d’obstacles.

Ce que la famille Aziz oublie de dire est que, entre autres, plusieurs autres chevaux achetés jeunes pour Ainsley ont atteint le niveau Grand Prix. Ainsi, par exemple, les chevaux Top Gun et Cantero ont été valorisés jusqu’au niveau Grand Prix, et les Aziz avaient reçu des offres d’achat élevées qu’ils avaient refusées. D’autres ont été rendus, parce que considérés comme ‘dangereux’ ou n’ayant pas le niveau, comme Nosco de Blondel, un cheval qu’elle a monté avec quelques bons résultats et qu’Ainsley Vince a également sorti en concours avec des classements à 1,40m. Mais la famille Aziz a renvoyé le cheval chez Émile Hendricks sous le prétexte que lui aussi était dangereux. Ensuite, monté par Petronella Andersson, Nosco de Blondel est devenu vice-champion d’Europe Jeunes Cavaliers en individuel et médaillé de bronze par équipes en 2012 à Ebreichsdorf, en Autriche. Ce hongre, qui n’avait pas le niveau et qui était supposé mettre son cavalier en danger, a donc, entre autres, été médaillé avec une jeune cavalière à 1,50m!...

À noter que tous ces chevaux que j’ai vendus à la famille Aziz l’ont été avec une visite vétérinaire minutieuse effectuée par le vétérinaire de l’acheteur (Iron Horse Farm) comme précisé sur les factures et contrats de vente émis par Torrey Pines Stable et donc acceptés à la suite de cette visite. Pour en revenir aux chevaux pour lesquels j’ai été condamné à 786.000 dollars d’indemnité: Jumping Mouse, que j’avais vendu 100.000 dollars, m’a été rendu, car, selon eux, il aurait été dangereux. Ce cheval dangereux avait d’abord évolué en France en Jeunes Chevaux, monté entre autres par Kevin Staut ou Thimothée Anciaume et d’autres encore qui n’ont jamais relevé la dangerosité du cheval. Une fois que je l’ai repris, je l’ai revendu à une cavalière amateure de Vancouver, Samantha Miles, qui l’a monté plusieurs années en Juniors Amateur sans qu’elle ne se soit visiblement sentie en danger. Concernant Rominka, pour laquelle ont été payés 150.000 dollars supplémentaires quand ils ont rendu Jumping Mouse: une fois de plus, les Aziz ont souhaité rendre le cheval qui, après avoir obtenu de très bons résultats avec Ainsley Vince, mais également avec Karina Aziz, a été déprécié à la suite, notamment, d’une infiltration d’un splint (suros) sur l’antérieur gauche par un vétérinaire choisi par Greg Aziz, le Dr. Cummins. Cette infiltration a sérieusement dégradé l’état de la jambe du cheval, comme l’a constaté le vétérinaire d’Ainsley Vince, le Dr William Patterson. 

Greg Aziz m’a convoqué dans son bureau pour me demander de revendre le cheval et de voir si je pouvais lui en retrouver un autre, ce que je ne voulais plus faire. Sans que rien ne fut convenu, il m’a renvoyé ce cheval avec une facture de 250.000 dollars. Étonné, j’ai tenté plusieurs fois et régulièrement de le joindre, mais il ne répondait pas; il ‘faisait le mort’ comme cela pouvait souvent lui arriver. J’avais ce cheval sur les bras qui me coûtait des frais de pension. N’ayant plus de nouvelles de Greg Aziz, j’ai revendu le cheval à Brent et Laura Balisky, sachant qu’il ne valait plus son prix d’achat, car il avait été clairement déprécié par ce mauvais traitement de ce suros et par l’équitation de Karina Aziz. Laura Balisky a néanmoins continué à obtenir de bons résultats avec Rominka, même si elle n’était plus du niveau auquel elle avait évolué – j’ai été moi-même classé à 1,45m avec cette jument.

J’ai été condamné à m’acquitter de 786.000 dollars pour deux chevaux qu’ils ont en réalité payés 250.000… Donc, apparemment 536.000 dollars de frais d’avocat/de justice? Ils ont vraiment mis les moyens! Mais je n’ai jamais reçu de procès-verbal de ce jugement, ni le moindre document concernant cette procédure. Bizarre, non? Ce procès s’est tenu en mon absence, à un moment où j’étais très affaibli, et où je ne connaissais pas la date de la séance, mon avocat ne me l’ayant pas rappelée, sachant pourtant que j’avais des problèmes de mémoire. Mon avocat a “excusé” mon absence à cette séance en produisant ces (fausses) attestations de mon état de santé qui ont fait couler beaucoup d’encre par la suite.

Un autre litige, relaté dans la presse, concerne une jument nommée Peppercorn, achetée pour 250.000 dollars. Un examen des antérieurs, dont le compte-rendu aurait été transmis au tribunal, suspecterait une probable névrectomie. Je rappelle ici que tous les chevaux achetés par Iron Horse Farm l’ont été après une visite vétérinaire très complète effectuée par un vétérinaire de leur choix. Si une névrectomie avait été effectuée, ce n’était donc certainement pas au moment de l’achat, d’autant qu’il s’agissait d’un cheval provenant de chez François Mathy avec lequel j’ai beaucoup travaillé en toute confiance. De ce fait, soit cette névrectomie a été effectuée après l’achat, soit il s’agit d’une affabulation. À ma connaissance, aucun certificat vétérinaire n’atteste de la moindre trace d’une névrectomie sur ce cheval. Il a été dit également qu’une seconde puce électronique aurait été retrouvée dans l’encolure de la jument. Quel vétérinaire injecterait une seconde puce dans l’encolure d’un cheval sans contrôler la présence d’une puce déjà en place? Dans quel but? Quel intérêt? Aucun cheval ne serait rentré aux États-Unis avec deux puces lisibles! On peut éventuellement imaginer qu’une seconde puce puisse être injectée en cas de dysfonctionnement de la première. Il n’y a, en aucun cas, jamais eu le moindre doute sur l’identité de ce cheval. Beth Underhill a ensuite monté Peppercorn en concours sans le moindre problème, sachant qu’il peut être dangereux de monter un cheval ayant subi une névrectomie.

Dans cette affaire Iron Horse Farm, j’ai été considéré comme un escroc par une famille… Irréprochable?… Il est intéressant de savoir que le père de Karina Frederiks Aziz, Greg Aziz, PDG de National Steel Car, a été pour sa part mis en examen et condamné aux États-Unis, par une cour de l’Alabama dans une affaire bien plus grave. Une escroquerie de plusieurs millions de dollars aux Fonds de retraite des enseignants de l’Alabama, pour laquelle il avait été arrêté en 2013 à la descente de son jet privé à Chicago. Inculpé, il avait été placé sous bracelet électronique, dix chefs d’accusations ayant été retenus contre lui. Il a finalement été condamné à verser 21 millions pour être relaxé avec une probation de cinq ans. Tout cela est aisément vérifiable et documentable sur internet. Ainsi, j’ai donc été assigné pour une escroquerie qui n’a jamais existé, par une personne condamnée par la justice!”



“Mon traitement expérimental est protégé par un accord de confidentialité jusqu’en 2027”

“Quant à mon état de santé et à ce faux certificat médical qui a fait l’objet de toutes les spéculations, je tiens à préciser que je ne suis en rien un simulateur, comme j’ai pu l’entendre ou le lire: il y a eu suffisamment de témoins dans le monde du cheval (cavaliers, grooms, journalistes, commissaires au paddock, marchands) qui se sont rendu compte de mon état de faiblesse et de mon incapacité à vivre normalement, qui ont vu mes malaises. Il faudrait être fou pour se priver volontairement pendant six ans de tout ce que j’aime le plus au monde: le cheval, les concours de saut d’obstacles et d’autres activités comme le golf, que j’adorais et que je ne peux plus pratiquer.

Mon avocat, pour justifier mon absence, a donc produit à mon insu de faux certificats que je n’avais jamais validés, alors qu’il me faisait d’habitude relire minutieusement tous les documents qu’il partageait. Cet avocat canadien très brillant et ancien ami a inexplicablement changé d’attitude. J’ai eu le sentiment qu’il avait soudainement l’intention de me nuire, pour des raisons que j’essaie encore de comprendre. Il n’était plus le même avocat. Il semblait plutôt défendre les intérêts de la partie adverse. J’avais toujours stipulé à mon avocat canadien de ne pas utiliser ma maladie pour obtenir des reports de séance du tribunal, lui demandant de plaider l’affaire sur le fond, sachant que ce dossier était vide, comme je viens de le démontrer. Ma présence n’était pas nécessaire, d’autant que les voyages m’étaient pénibles et que j’étais sensé être représenté par mon avocat.

De plus, au-delà du secret médical, mon traitement expérimental est protégé par un accord de confidentialité entre mes médecins et moi courant jusqu’en 2027, date à laquelle il sera possible de confirmer mon parcours médical. Cependant, je me sens violé dans mon intimité d’être obligé de divulguer des détails aussi personnels sur ma maladie pour me défendre de rumeurs préjudiciables et malsaines. Comme toute personne dans ma situation, je souhaite que ma vie privée soit respectée. Cependant, beaucoup de mes proches peuvent également attester de mon honnêteté, puisqu’ils m’ont vu traverser cette maladie agressive et affaiblissante de leurs propres yeux.

Le jugement, qui ne m’a jamais été communiqué, si j’en crois les articles, fait référence à trois attestations/courriers présentés devant la Cour, dont l’un, rédigé en néerlandais, était manifestement un faux qui aurait été signé par l’un de mes médecins, qui ne parle pas cette langue et n’aurait jamais produit un tel certificat pour les raisons évoquées plus haut. On peut se demander qui a pu rédiger ce document dans une langue que personne dans mon entourage ne pratiquait. Et à quelle fin? Ce fut donc une surprise pour moi d’apprendre que des faux certificats aient été produits devant la Cour de l’Ontario, et je dénie toute responsabilité tant dans l’élaboration de ces documents que dans le fait qu’ils aient été produits devant le tribunal. C’était d’autant plus inutile que, sur le fond de l’affaire, ce procès était facile à gagner.

C’est tout ce que je peux dire aujourd’hui sur ces faux certificats, sur lesquels je continue actuellement à enquêter moi-même pour essayer de comprendre. Cet avocat canadien les a produits sans qu’on lui ait demandé de le faire, et alors qu’il n’avait aucune compétence légale d’intervenir, à d’autres autorités telles que la FEI ou le tribunal de Floride, qui m’a condamné par contumace dans l’affaire Guthrie et Brandmaier concernant Nikka van den Bisschop. Je suis également en train de démêler cette affaire, ayant commencé à identifier d’autres incohérences et vices de procédure, et je ferai d’autres commentaires ultérieurement.

Ces affaires ont détruit ma vie et m’ont affecté, je n’ai pas de mot pour exprimer mon état psychologique. Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais j’ai besoin de toute mon énergie et de soutiens pour traverser cette épreuve. Je tiens à terminer en exprimant toute ma gratitude envers les personnes qui m’ont soutenu et me soutiennent encore. Les anonymes qui m’ont donné moralement du courage et les rares amis qui ne m’ont pas lâché et m’ont aidé psychologiquement comme financièrement. Je sais ce que je leur dois, ils se reconnaîtront.”



“Les propos tenus ici par Éric Lamaze n’engagent que lui”, R&B Presse

À la suite de cette longue prise de parole, l’agence R&B Presse, qui assure avoir travaillé plus de cinquante heures sur ce dossier, a livré un avertissement contenant quelques éléments de contexte à considérer: “Les propos tenus ici par Éric Lamaze n’engagent que lui. Cependant, pour l’avoir aidé à construire ce communiqué, nous avons pu avoir accès aux documents prouvant notamment la réalité des résultats des chevaux incriminés dans l’affaire Aziz. Tout ce qu’il affirme, notamment les performances des chevaux que lui a retournés Iron Horse Farm avec d’autres cavaliers par la suite, sont entièrement vérifiables. Nous avons également contacté Jennifer C., manager d’écurie d’Ainsley Vince à l’époque, qui nous a confirmé: ‘J’ai pris soin des chevaux de Karina Aziz du début jusqu’à ce qu’elle quitte l’écurie. Les chevaux étaient tous en bonne santé lorsqu’ils sont arrivés dans notre écurie. Karina commençait à monter en catégorie Jumper. Je ne me suis jamais sentie stressée ou effrayée en voyant Karina en piste avec ces chevaux. Elle obtenait des résultats et montait en grade. Rominka n’a jamais été un cheval mauvais ni dangereux. Il est devenu boiteux et a commencé à avoir des problèmes lorsque le vétérinaire des Aziz lui a infiltré un suros sur un antérieur, problème qui s’est aggravé après l’injection. Je n’ai aucun mauvais souvenir de ces chevaux avec Karina.’

D’autres personnes, proches de ce dossier, nous ont également confirmé les propos d’Éric Lamaze au sujet des chevaux de la famille Aziz après avoir apporté quelques précisions. Sur ce point, tout cela est limpide et infirme l’ensemble des arguments sur le fond de l’affaire relayés par la presse qui ont conduit à la condamnation d’Éric Lamaze le 8 août par la Cour supérieure de justice de l’Ontario.

Les doutes et spéculations navrantes sur son état de santé entre 2017 et aujourd’hui sont assez intolérables. Comme le souligne Éric dans son texte, il y avait suffisamment de témoins de son état pendant la période où il a tenté, malgré tout, de continuer à concourir. Nous avons reçu le témoignage de son préparateur physique, Alex Moraes, connu à Wellington pour son travail auprès de nombreux cavaliers et joueurs de polo de haut niveau, et pour son intégrité. Il a accompagné Éric Lamaze lors de la dernière compétition à laquelle il était physiquement capable de participer, fin 2021à Toronto. Il précise notamment: ‘En décembre 2017, nous avons entamé sa préparation physique comme d’habitude afin qu’il soit prêt pour la saison, et j’ai remarqué quelque chose d’anormal chez lui. Il ne m’a jamais parlé à ce moment-là de son état de santé, mais j’ai compris en échangeant avec d’autres personnes autour de nous. Il s’agissait d’une tumeur cérébrale. Après cela, nous avons discuté et établi un plan pour son programme d’entraînement. J’ai fait tout mon possible pour le garder en un seul morceau, mais j’ai remarqué des pertes d’équilibre et, en général, qu’il commençait à montrer une certaine détérioration de son corps. En 2018, il m’a demandé de l’aider, alors j’ai voyagé pour l’entraîner et le soutenir au mieux de mes capacités. Nous sommes allés à Calgary, en Belgique et à Genève, et j’étais à ses côtés vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept. Il a eu des jours difficiles, où il ne pouvait pas monter, ni même manger correctement. À ce moment-là, son corps est devenu plus faible et plus fragile. Il avait subi plusieurs interventions chirurgicales de la boite crânienne, ce fut une année difficile pour lui.’

Nous avons également eu l’occasion de voir des photos de son hospitalisation, décharné, dans un état de faiblesse cohérent avec le traitement d’un cancer, photos qui sont confidentielles pour les raisons exposées dans son texte. Éric Lamaze estime avoir été diffamé et condamné – sur la forme et non sur le fond – à une époque où il n’avait plus les capacités ni les moyens de se défendre. Il nous est en tout cas apparu très affecté par cette situation et très diminué, rassemblant toutes ses forces pour tenter de construire sa défense malgré le peu de moyens dont il dispose aujourd’hui.”





Retrouvez ERIC LAMAZE en vidéos sur
Retrouvez NIKKA VD BISSCHOP en vidéos sur