Le Tribunal de la FEI rend son verdict dans l'affaire Kevin Thornton

Moins d'un an après les faits, le Tribunal de la Fédération équestre international a rendu son verdict dans l'affaire Kevin Thornton, ce cavalier accusé d'avoir cravaché son cheval à mort l'an passé, à Cagnes-sur-Mer. Aujourd'hui, le cavalier est reconnu coupable de maltraitance et écope d'une peine de quatre mois de suspension, que la FEI juge trop légère.



L’an passé, l’affaire avait défrayé la chronique. Kevin Thornton, cavalier irlandais engagé dans le CSI 3* de Cagnes-sur-Mer, était accusé par plusieurs témoins d’avoir cravaché à mort Flogas Sunset Cruise, son cheval, alors qu’il le faisait galoper sur la piste. Tandis que l’affaire prenait une importance énorme, l’Irlandais criait son innocence.
Aujourd’hui, moins d’un an après les faits, le Tribunal de la Fédération équestre internationale (FEI) a rendu son verdict dans l’affaire contre Kevin Thornton, accusé de maltraitance sur son cheval Flogas Sunset, mort à Cagnes-sur-Mer en octobre dernier. Le Tribunal de la FEI a ainsi déclaré le cavalier irlandais coupable et l’a suspendu pour quatre mois. Kevin Thornton a également reçu une amende de 5.000CHF et doit payer les frais judiciaires, qui s’élèvent à 5.000CHF. 
Dans sa décision, le Tribunal a déterminé que le comportement de Kevin Thornton ’’avait été au-delà de ce qui considéré comme une conduite acceptable envers un cheval’’ concluant ’’avec confiance que le cheval avait été cravaché de manière répétée, substantiellement et excessivement et clairement plus que les trois fois reconnues par Monsieur Thornton’’. Dans sa décision, la FEI explique que ’’même si le cheval avait survécu, une accusation pour maltraitance du cheval aurait quand même été ouverte par la FEI’’. L’autopsie n’ayant pas confirmé la cause exacte du décès de Flogas Sunset Cruise, le Tribunal de la FEI a toutefois expliqué qu’’’il n’y avait pas de décision sur la potentielle responsabilité de Monsieur Thornton dans le décès tragique du cheval’’. 
Sabrina Ibañez, secrétaire générale de la FEI, s’est exprimé quant à ce cas plutôt délicat. ’’La FEI a prouvé qu’elle était très impliquée dans le respect du bien-être des chevaux en amenant ce cas devant le Tribunal. Étant donné l’importance de cet incident, j’aurais pu attendre une sanction plus lourde. Il était important pour la FEI que les accusations de maltraitance animale soient confirmées par le tribunal. Nous avons demandé une suspension de deux ans, mais le niveau de la sanction est à la discrétion du Tribunal et nous respectons son indépendance.’’
À noter que cette décision peut être envoyée en appel auprès du Tribunal arbitral du sport jusqu’à vingt-et-un jours après la notification de la décision, en date du 6 juin.