MAXIME LIVIO BLANCHI DANS L?AFFAIRE BINGO



Dans un communiqué publié ce matin, la Fédération équestre internationale a lavé Maxime Livio de tout soupçon dans l’affaire Bingo, pour laquelle il était provisoire suspendu de toute compétition depuis février. Le cavalier peut reprendre immédiatement la compétition, tandis que son entourage et la Fédération française d’équitation se concentre désormais sur la résolution de l’affaire Qalao des Mers, autrement plus importante.


Incroyable rebondissement dans l’affaire Bingo, ce cheval monté au pied levé par Maxime Livio lors du CSI 1*-W de Pattaya, en novembre dernier en Thaïlande. Alors que l’échantillon A du contrôle antidopage effectué à cette occasion avait révélé la présence de testostérone, entraînant la mise à pied immédiate du cavalier pour une durée provisoire de deux mois (lire ici), la Fédération équestre internationale révèle ce matin que l’échantillon B est… négatif. Le résultat de cette contre-expertise, véritable ouf de soulagement pour le cavalier, son entourage et la Fédération française d’équitation, lève immédiatement la suspension provisoire et tout risque de poursuite dans cette affaire rocambolesque.

'Il est rare que l’échantillon B ne confirme pas l’échantillon A, mais il s’avère que notre système fonctionne et que les freins et contrepoids mis en place pour protéger l’athlète fonctionnent correctement', se félicite la secrétaire général de la FEI, Sabrina Zeender. 'Comme dans tous les autres sports, et dans le cadre d’un mécanisme de sécurité en construction, l’athlète a le droit de demander l’analyse de confirmation de l’échantillon B. Comme celui-ci a donné lieu à un résultat négatif dans ce cas, cette affaire à l’encontre Maxime Livio est conclue.'

 

Disqualification de Qalao, relaxe de Maxime Livio?

 

Le ciel de Maxime Livio s’est donc en partie éclairci ce matin. Reste l’affaire essentielle, celle qui avait jeté l’opprobre sur sa très belle cinquième place des Jeux équestres mondiaux de Normandie, à savoir le contrôle positif de Qalao des Mers après le test de dressage (lire ici, ici, et ici). Le cavalier établi à Saumur encourt toujours la disqualification de son cheval, en principe automatique dans les grands championnats, ce qui ferait perdre à la France sa qualification olympique. Maxime Livio encourt également une suspension de toute compétition pour une durée de six mois dans la mesure où l’acépromazine n'est pas considérée par la FEI comme une une substance dopante, mais comme une substance autorisée avec l'accord du vétérinaire du concours. En cas de suspension, les deux mois purgés dans l'affaire Bingo seraient d'ailleurs pris en compte, ce qui réduirait la peine à quatre.

Son entourage a toutefois bon espoir d’obtenir une relaxe en se fondant sur une expertise du Docteur De Iuliis, vétérinaire italien de renommée internationale, assurant que selon la concentration d’acépromazine présente dans l’échantillon B de Qalao, et les temps de détection officiels de cette substance, le produit a été administré entre 23h et 5h du matin, dans la nuit du mercredi 27 au jeudi 28 août avant la première journée des championnats du monde de concours complet. 'Il démontre aussi très clairement que Qalao était totalement intègre de toutes ses capacités physiques et psychiques à l’heure où il est rentré sur le carré de dressage le vendredi 29 août à 10h45. C’est évidemment essentiel pour moi car cela me disculpe totalement sportivement et moralement…', avait déclaré Maxime Livio en décembre dernier sur FranceComplet.fr.

La conclusion de cette affaire devrait intervenir dans les semaines à venir.

Sébastien Roullier