BOSTY GONFLÉ À BLOC !



Croisé ce matin dans les allées du MCH Arena d'Herning, où se poursuivent tout le week-end les championnats d’Europe de dressage, para-dressage et saut d’obstacles, [Roger-Yves Bost] a affiché sa bonne humeur habituelle, paraissant avoir digéré la déception de la quatrième place de l’équipe de France, hier soir. Désormais deuxième au classement individuel provisoire avec Castle Forbes [Myrtille Paulois], à moins de six dixièmes de point de [Ben Maher] et [Cella] avant la finale individuelle de demain, Bosty croit évidemment en ses chances, qu’il entend bien défendre pleinement dans l’arène.


 
"Il faut avancer. Nous sommes déçus de ne pas avoir gagné de médaille, mais c’est comme ça… Il nous a manqué un peu de chance mercredi. Nous avions pris de l’avance mardi, nous l’avons perdue mercredi, alors que c’était moins dur qu’hier. Il nous fallait un sans-faute de plus. Dans les championnats, il ne faut pas toucher de barre. C’est le sport. Nous n’étions pas loin, en tout cas. Il faut se servir de ça pour avancer."
Bosty, ainsi que [Patrice Delaveau] et [Orient Express]*HDC, vainqueurs du Grand Prix de La Baule et troisièmes à Aix-la-Chapelle, ou encore double sans-faute dans la Coupe des nations de Rome, auront un vrai coup à jouer. "Nous allons jouer le coup à fond. Ça va être comme un Grand Prix. Nos chevaux ont l’air bien. Le parcours d’hier était plus dur, mais il y a encore eu pas mal de sans-faute (quatorze, plus quatre parcours à un point sur cinquante-deux partants, ndlr). Demain, ça va être encore plus dur. Pour l’instant, Frank Rothenberger a bien fait son travail. Les combinaisons sont bien jusqu’à présent. Myrtille est fraîche. Elle avait encore du gaz ce matin. Elle a beaucoup de sang. Depuis l’année dernière, tous les Grands Prix qu’elle saute, elle les réussit bien, dedans comme dehors. Elle a été superbe jusqu’à présent. Je l’ai un peu travaillée ce matin sur le plat pour la décoincer un peu. Il faut surtout qu’elle récupère. Nous passons la visite vétérinaire à 18h. Tout va bien. Je vais y aller parcours par parcours. Je vis tout cela comme du bonus."

 
Apprendre de Göteborg

 
Si le cavalier ne craint rien pour sa jument, il s’attachera à ne pas reproduire son ultime parcours de la finale de la Coupe du monde, où par manque de confiance et par crainte, il avait mal négocié l’abord d’un gros triple, le dimanche. "Je n’avais pas souvent sauté de si gros parcours. La finale était vraiment difficile dans le tracé. Ici, j’ai plus d’espace, cela me semble plus facile à gérer. Ce sera son jour ou pas, on verra bien. Les autres doivent être dans le même état d’esprit que moi, d’autant que c’est très serré entre nous (les cinq premiers se tiennent en moins d’une barre, les six suivants dans une autre barre, ndlr). Personne ne domine. Les deux Allemands sont très forts, les huit premiers auront leur chance. Demain, il y aura des fautes, en tout cas, c’est sûr."

 
À Herning, Sébastien Roullier