NIKEL DE PRESLE FILE EN SUISSE !



Cela commence à devenir une habitude. Après Jérôme Hurel, Timothée Anciaume, Raphaël Goehrs, Bruno Broucqsault, Marc Dilasser et Cédric Hurel, Nikel de Presle a été confié par ses naisseurs et propriétaires, Jean-Pierre et Anne-Marie Hue, à la cavalière franco-suisse Frédérique Fabre-Delbos. Arrivé dans ses écuries, tout près de Genève, il y a une quinzaine de jours, Nikel devra être commercialisé avec l’aide de celle qui sera sa première… cavalière. 


Frère utérin de la très bonne [Kho de Presle], meilleur cheval français en 2008 notamment, le hongre de douze ans [Nikel de Presle] (Kannan x Fennec, AA) totalise à ce jour plus de cent mille euros de gains en concours de saut d’obstacles. Il est passé sous la selle de véritables pointures de la discipline, telles que [Jerome Hurel], [Timothee Anciaume], [Bruno Broucqsault], [Raphael Goehrs], [Marc Dilasser] et récemment encore [Cedric Hurel]. Étonnamment, il n’est pourtant jamais resté très longtemps chez aucun d’eux.


Visiblement ravie, la Franco-Suisse [Frederique Fabre Delbos], qui s’est installé près de Genève fin de 2011 après avoir accompli une grande partie de sa carrière en Normandie ne tarit pas d’éloges quant à la qualité de son nouveau partenaire. "Je suis très honorée que les Hue m’aient fait confiance. J’aime beaucoup ce cheval. Nous avons d’ailleurs tout de suite gagné une épreuve à 1,35m puis une autre 1,45m! Il est très bien dressé, on sent qu’il a été soigneusement fabriqué par ses cavaliers successifs, qui ont tous apporté leur pierre à l’édifice pour en faire un bon cheval. Je le trouve très agréable à monter, je pense l’avoir compris rapidement. C’est un chouette cheval, sain et stable dans son mental, sympathique, et qui reste le même en concours. Le tout, maintenant, est qu’il se vende! Il rendra facilement heureux quelqu’un qui cherche un cheval ayant du métier en Grand Prix. Si Nikel est passé entre autant de mains, c’est dû à un problème de personnes et certainement pas à un souci chez lui. Le cheval a le niveau et il n’est pas compliqué."


Anne-Marie Hue affirme penser avant tout au bien-être du cheval, selon elle trop délaissé par ses cavaliers de concours pendant la semaine. "Nous avons décidé de stationner Nikel chez Frédérique parce qu’elle monte bien, tout simplement. Nous la connaissons depuis très longtemps. De plus, le cheval convient très bien à une femme. Il faut être doux avec les Anglos! Je voulais quelqu’un qui ait une main gentille et qui ne monte pas les chevaux que pour les concours. Je veux que Nikel soit bien soigné, qu’il fasse de la promenade et qu’il soit travaillé en semaine et qu’il ne fasse pas uniquement du marcheur. Le cheval attend d’être vendu, et dans cette attente, il se porte très bien chez Frédérique pour l’instant."


Son cavalier le plus récent, Cédric Hurel, ne souhaite pas s’étendre sur les raisons de la rupture de sa collaboration avec les Hue. "Je garde un très bon souvenir du cheval, qui m’a permis d’aller sur le podium des championnats de France Pro 1 (en septembre 2012, Cédric et Nikel s’étaient classés deuxièmes à Fontainebleau, ndlr). J’ai eu une très bonne période avec lui et cela s’est un peu dégradé ensuite. Après l’avoir remis en route au tout début, ce qui n’était pas toujours facile, nous avons passé de très bons moments. Je crois cependant qu’au début de cette année, nous avons voulu aller trop vite sur des hauteurs trop grandes. Cela nous a desservi, lui comme moi. Cela dit, sur le papier, le cheval était capable de le faire après une telle fin de saison 2012. Je pense qu’il a besoin de davantage se mécaniser en redémarrant sur de plus petites épreuves pour ensuite remonter progressivement."



On ne peut que lui souhaiter bon vent, en Suisse, avec sa nouvelle cavalière.




Claire Jankowiak