« ENTRE SILVANA ET MOI, IL Y A UN MÉLANGE DE CONFIANCE ET DE RESPECT », KEVIN STAUT



Kevin, le conquérant. Timoré, intimidé, affaibli par l’immense pression des Jeux olympiques, il y a neuf mois, [Kevin Staut] s’est sincèrement remis en question. À l’issue d’un hiver exemplaire, marqué par l’insolente régularité de [Silvana]*HDC, le numéro un français, redevenu normand, a réussi une très belle finale de Coupe du monde, passant tout près de la victoire, fin avril à Göteborg. Grâce à son couple totalement retrouvé avec sa jument, mais aussi à Rêveur de Hurtebise, Estoy Aqui de Muze et Quismy des Vaux, il peut sérieusement envisager de redevenir numéro un mondial.
Bilan, perspectives, ambitions… Avant de prendre la route de La Baule, le champion d’Europe 2009 n’a éludé aucun sujet à Grand Prix Magazine.


GRAND PRIX : Quel bilan tirez-vous de votre troisième finale de Coupe du monde ?
KEVIN STAUT :
Je suis satisfait du résultat, et surtout de la prestation de Silvana. Elle disputait sa quatrième finale. Lors des précédentes, systématiquement, elle connaissait une baisse de régime le dernier jour. Cette fois, cela n’a pas été le cas. Il y a eu des fautes techniques, comme d’autres couples d’ailleurs, mais elle s’est vraiment montrée au niveau jusqu’au bout. Un podium en finale de Coupe du monde, c’est une petite ligne dans un palmarès. Ces grands rendez-vous, quand ils se terminent comme cela, sont des moments où je peux être content. Je me suis d’ailleurs conditionné en ce sens. Si je commençais à être aigri, alors que je n’étais jamais monté sur le podium de cette compétition, ce serait quand même aberrant ! La remise en question pour pouvoir mieux faire, je connais. Mais de temps en temps, je dois m’autoriser une pause de vingt-quatre heures et être content ! En tout cas, la manière est vraiment significative. Sportivement, la satisfaction est là. Dans les perspectives d’avenir, je me dis qu’on se moque que Silvana ait quatorze ans. Si je gère bien cette jument, elle peut encore aller loin.


G.P. :Quel regard portez-vous sur le classement final, sur le duel entre Beezie Madden et Steve Guerdat ?
K.S. :
Nous savions que Steve préparait sa finale. Son barrage du vendredi a été incroyable. Je pense qu’il est resté un peu là-dessus le dimanche et qu’au barrage, il a voulu mettre un maximum de pression sur Beezie. On ne peut pas lui en vouloir, d’autant que l’année dernière, on se disait qu’il n’avait pas pris tous les risques. Là, il les a pris ! Ça prouve d’autant plus son caractère de champion !
C’est plus difficile d’avoir du recul sur Simon, car il a passé tout l’hiver à Wellington, mais Beezie est une crack cavalière. Je retiens aussi les surprises du premier jour, avec cette Chasse qui a quasiment éliminé Rich Fellers et Christian Ahlmann. Certes, Christian vient de gagner sublimement le Grand Prix de Hambourg, mais depuis deux mois, on avait vraiment l’impression qu’il avait la poisse d’être numéro un ! C’est ce qui fait aussi le charme de notre sport : on peut regarder quinze Grands Prix et voir quinze vainqueurs différents. C’est dur pour nous et pour les propriétaires de nos chevaux, mais c’est passionnant ! Peu de sports sont aussi ouverts.


G.P. : Était-ce vraiment la finale la plus dure que vous ayez disputée ? 



Retrouvez l'intégralité de cet interview exclusive de Kevin Staut dans les numéros de juin de Grand Prix Magazine, actuellement en kiosques, (lire le sommaire ici) et de iGrandPrix, le magazine digital intéractif, disponible sur iPad et autres tablettes. (lire le sommaire ici)


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