BON ANNIVERSAIRE OURASI !



Ourasi, considéré comme le plus grand Trotteur de tous les temps, fête ce 7 avril ses trente-deux ans. Chouchouté par sa nounou Annie, il est toujours en forme et coule une retraite heureuse au Haras de Gruchy.


Né au Haras de Saint-Georges, dans l'Eure, le 7 avril 1980, du croisement de Greyhound et Fleurasie par Remember, Ourasi connut un début de carrière timide, drivé par son éleveur Raoul Ostheimer. Confié à Jean-René Gougeon en 1983, Ourasi remporte le Critérium des Jeunes, mais ce n'est qu'à partir de 1985 qu'il deviendra le roi des Trotteurs. Avec neuf victoires et quatre places en treize courses, il se prépare de façon idéale pour le Prix d'Amérique qu'il remporte pour la première fois en 1986, année où il remporte les quatorze courses qu'il dispute. En 1987, Ourasi remporte son deuxième Prix d'Amérique et les huit premières courses de l'année, avant d'être battu par Olympio de Corseul dans le Prix René Ballière le 18 juin. Ourasi sera resté invaincu pendant 522 jours, remportant vingt-deux victoires consécutives. 1988 se poursuivra sous les mêmes auspices avec un enchainement de victoires dans les prix de Bourgogne, de Belgique d'Amérique, de Paris et de France, s'adjugeant quinze victoires et deux deuxièmes places en dix-sept courses. 


 
Après sa victoire dans le prix de Belgique en 1989, tout le monde voyait Ourasi devenir le seul cheval à remporter quatre Prix d'Amérique. Mais, malade dans la semaine précédente, il ne peut faire mieux que troisième derrière Queila Gédé et Potin d'Amour. Ourasi perd le Prix d'Amérique, mais également son driver Jean-René Gougeon qui, victime d'un infarctus, cède la place dans le sulky d'Ourasi à son frère Michel-Marcel (dit Minou), qui remporte dans la foulée le Prix de Paris.
Pour sa dernière année, le "Roi Fainéant" (surnom donné à Ourasi pour sa nonchalance et sa propension à ne se montrer que dans la dernière ligne droite) ne court que deux fois, mais réussit l'exploit incroyable de devenir le seul cheval quadruple vainqueur du Prix d'Amérique.

 
Atteint par la limite d'âge (dix ans), il peut désormais prendre sa retraite avec cinquante-hui victoires et vingt-deux places en quatre-vingt-six courses et près de 22 millions de francs (plus de 3,3 millions d'euros) de gains.

 
Très peu fertile, Ourasi ne connaitra pas la carrière d'étalon escomptée par ses actionnaires et n'engendrera que trente-huit poulains, dont aucun n'est arrivé à la cheville de son père.

 
Depuis, il coule des jours heureux au Haras de Gruchy, près de Bayeux dans le Calvados, chouchouté par Annie Jumel, sa plus grande fan, qui vient chaque jour le voir, le soigner et le gâter de carottes et de pommes, sans oublier les « gratouilles » qu'affectionne Ourasi, particulièrement sur la cuisse et le garrot.

 
Il est possible de rendre visite à Ourasi, en prenant contact avec Annie, qui sera ravie de présenter celui qu'elle appelle un « patrimoine vivant ». Formulaire de contact sur le site : http://au.bonheur.d.ourasi.free.fr/
 
Marc Verrier