JEM : les surprises de la finale par équipes



Si la France n’est pas passée loin d’une finale qui aurait pu se jouer sans elle, d’autres nations sont bel et bien sorties alors que d’autres, plus surprenantes, seront de la partie mercredi. Le point sur une finale qui pourrait être détonante.

 
Du côté des nations que l’on aurait pu attendre et qui pourtant resteront sur la touche, l’Irlande, la Suisse, championne d’Europe en titre, et les Pays-Bas, champions du monde en titre encore pendant quelques heures, ne seront pas au départ de la finale à dix nations.
La monture de [Steve Guerdat], [Tresor], a particulièrement déçu avec douze points. Les observateurs les plus assidus du jumping suisse ont jugé le cheval inhabituellement inquiet et sur la défensive.
L’équipe de Hollande, totalement révisée depuis le titre d’Aix-la-Chapelle en 2006, n’a pas convaincu non plus, et comme sur une grande partie du circuit de la Coupe des nations cette année, a multiplié les petites fautes qui coûtent cher.
En revanche, l’équipe du Japon, même si elle ne fait partie des dix qualifiées, a agréablement surpris, avec notamment deux sans-faute.

 
Cette épreuve a largement été marquée par la réussite de deux équipes qu’on n’osait attendre à ce niveau de compétition : le Brésil et l’Arabie Saoudite.
Le Brésil offre un profil surprenant avec quatre cavaliers résidant en Europe ! « Nous nous sommes retrouvés il y a une quinzaine de jours », a commenté [Rodrigo Pessoa]. « Seuls nous quatre avons un tel niveau au Brésil, il est donc impensable pour nous de courir après les Coupes des nations et la Top Ligue durant l'année. Nous ne sortons donc jamais en équipe et nous sommes plutôt préparés chacun de nos côtés. »
Avec une cavalerie flambant neuve, et constituée grâce à des moyens considérables, l’Arabie Saoudite continue son ascension dans la hiérarchie mondiale : Cézanne 30, Jalla de Gaverie, Seldana di Campalto et Presley Boy ont tous été achetés en 2010, calcul gagnant.

 
« L’écart qui sépare les grandes nations équestres des outsiders est de plus en plus ténu », a souligné [Otto Becker], le sélectionneur allemand. « Il y a encore dix ans, une telle finale n’aurait pas été envisageable. 

 
A Lexington (Etats-Unis), Daniel Koroloff