Les reiners tricolores font le point à cinq mois des Mondiaux de Tryon

Ce week-end au CRI 3* du Pin (77), les cavaliers de reining se sont affrontés en vue des Jeux équestres mondiaux de Tryon (Caroline du Nord). Devant deux juges, ils ont effectué le parcours numéro onze, sélectionné parmi les treize de la discipline. Deux spins face au jury, puis deux cercles à chaque main au galop, et pour terminer, trois sliding stops, dont deux accompagnés d’un roll-back, puis d’un reculer pour clore le pattern. Pour Tryon, le sélectionneur de l’équipe de France de reining, Guy Duponchel, se basera sur les résultats de cette épreuve et sur ceux du championnat de France pour les résidents français, tandis que pour les expatriés, les résultats de ce weekend à Houston et ceux du CRI 3* de Tryon seront déterminants. 



Le référent directeur technique national Laurent Gallice et le sélectionneur français Guy Duponchel ont été attentifs aux prestations des Tricolores ce week-end.

Le référent directeur technique national Laurent Gallice et le sélectionneur français Guy Duponchel ont été attentifs aux prestations des Tricolores ce week-end.

© FFE

Vendredi 23 avril, la presse a été invitée au Parc équestre francilien à l’occasion du CRI 3* du Pin et en présence d’une grande partie du staff tricolore de la discipline. L’occasion de rencontrer les acteurs du reining français, à moins de cinq mois des Jeux équestres mondiaux de Tryon.
Pour l’échéance mondiale, le sélectionneur français Guy Duponchel axera la préparation de ses troupes sur la présentation. “Comme je le répète souvent, je suis sélectionneur, pas entraîneur. Je les regarde travailler, je les conseille sur la présentation, car beaucoup de reiners travaillent plus les manœuvres que cette dernière, alors que c’est tout aussi important. J’envisage d’ailleurs un regroupement en août pour travailler au maximum cet aspect avant Tryon”, analyse-t-il. Ce week-end au Pin, celui qui choisira les quatre Tricolores qui feront le voyage jusqu’en Caroline du Nord a regardé avec attention les reiners français engagés, mais aussi ceux qui ont concouru à Houston. “Ce weekend, Charlène Aubreton et Bastien Bourgeois ont montré de belles choses, tout comme les franco-américains à Houston. Pour la sélection, je regarde aussi bien la régularité que la progression, je préfère un cavalier qui obtient tout le temps un score de soixante-douze, qu’un autre avec de grandes disparités entre ses résultats”, a expliqué Guy Duponchel.  
Pour rappel, le staff fédéral a fixé un objectif de soixante-treize points pour les cavaliers qui espèrent faire le voyage jusqu’à Tryon, en septembre. Au Pin, Bastien Bourgeois et son étalon de sept ans Doctors Diamond sont parvenus à décrocher ce score le premier jour, tandis que la championne de France en titre Charlène Aubreton a conclu la compétition avec cent-quarante-cinq points, à rien du seuil fixé par le sélectionneur. 


“Mon objectif est d'obtenir une sélection pour Tryon”, Axel Pesek

À seulement dix-sept ans, le champion du monde Jeunes Cavaliers Axel Pesek a les yeux rivés sur les Mondiaux.

À seulement dix-sept ans, le champion du monde Jeunes Cavaliers Axel Pesek a les yeux rivés sur les Mondiaux.

© FFE

En Caroline du Nord, les Bleus devront affronter de sérieux concurrents, comme l’a souligné Yonnel Estival, juge international. “Nous allons affronter de grandes équipes, comme celles des États-Unis, du Canada, de l’Italie et de l’Allemagne, pays dans lequel le reining a rencontré beaucoup de succès”, souligne-t-il. Une concurrence qui ne semble pas effrayer le jeune Axel Pesek, dix-sept ans seulement. “La France est désormais prise au sérieux sur la scène internationale. Nos chevaux sont meilleurs, et nos concurrents nous regardent avec méfiance dorénavant”. Pour lui, l’objectif de saison est clairement une sélection pour les Mondiaux. “Mon objectif est d'obtenir une sélection pour Tryon. J’ai la chance d’avoir Uncle Sparky, acheté à Bastien Bourgeois, qui me permet d’avoir des notes de 147, voire 148 en Seniors. C’est un bon spinneur, et il fait de très bons stops. Je fais aussi des épreuves avec ma jument, Whizie Bondalie, en Juniors”, a-t-il expliqué. 
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Interrogé sur l’impact d’un voyage en Caroline du Nord sur les chevaux, le vétérinaire de l’équipe de France, Tristan Deguillaume a répondu : “Les chevaux voyagent en général assez bien, ceux que nous emmenons sont habitués. Contrairement aux humains, ils ne sont que peu impactés par le décalage horaire. Cependant, ils ont bien sûr besoin d’un temps d’adaptation au climat. Nous nous mettons (vétérinaire, cavalier, entraîneur, maréchal) au service du cheval , afin d'optimiser les soins et favoriser son bien-être  en toute circonstance.