Le Pôle international du cheval Longines de Deauville à l’heure du confinement

Comme tant d’autres structures équestres à travers la France, le Pôle international du cheval Longines de Deauville a dû se conformer aux règles de confinement décrétées par le Gouvernement face à la pandémie de Covid-19 et donc de fermer ses portes. Antoine Sinniger, directeur général du site, qui accueille des chevaux en pension et des cavaliers toute l’année ainsi que de nombreuses compétitions, livre un point sur la situation.



Antoine Sinniger, directeur général du Pôle international du cheval Longines de Deauville.

Antoine Sinniger, directeur général du Pôle international du cheval Longines de Deauville.

© DR

“Notre école d’équitation compte deux cent quatre-vingt-seize licenciés et héberge vingt chevaux et poneys d’instruction, qui sont actuellement au pré pour la majorité. S’agissant des autres pensionnaires, les chevaux des cavaliers amateurs sont au pré également mais nous en avons toujours soixante-quatre en pension au Pôle. Ils sortent chaque jour. Ils travaillent et sont soignés par les salariés du Pôle puisque les propriétaires ne sont plus autorisés à venir. Cette décision a été un peu difficile à comprendre par certains au début de la période de confinement, mais tous les propriétaires se sont rapidement rendu compte qu’elle était nécessaire pour garantir la santé et la sécurité de chacun. Ils savent que nous prenons le relais pour assurer le bien-être et les soins de leurs chevaux”, assure Antoine Sinniger.

Naturellement, il est indispensable de garder le contact et de prendre soin des chevaux. “Dans ce contexte de crise sanitaire, il est très important de garder le contact avec nos clients et utilisateurs. Même si nous privilégions le contact téléphonique, nous avons mis en place un groupe d’échanges avec les propriétaires sur WhatsApp. Avec les licenciés de l’école d’équitation, nous communiquons par téléphone et courriels. Nous venons aussi de lancer une communication spécifique via les réseaux sociaux du Pôle, Facebook et Instagram, pour informer nos clients sur le quotidien des équidés pendant le confinement. Il est important de maintenir le relationnel. C’est tous ensemble que nous pourrons préparer l’après-crise et rebondir”, ajoute le directeur général du Pôle international du cheval Longines de Deauville.

Installés au Pôle à l’année, Félicie Bertrand, Clément Boulanger, Tony Hanquinquant et Robert Breul, cavaliers professionnels de saut d’obstacles, ainsi que Bertrand Lebarbier, cavalier de dressage, sont eux aussi soumis aux règles du confinement. “Pour ces cavaliers professionnels, nous avons mis en place un planning et des horaires pour qu’ils puissent réorganiser leur travail en fonction de la disponibilité des pistes. Même s’ils continuent d’entrainer leurs chevaux, ils le font en vase clos”, précise Antoine Sinniger.

Malheureusement, l’état d’urgence sanitaire a contraint le site deauvillais à annuler de nombreuses compétitions nationales et internationales. “C’est pour nous une véritable angoisse car nous ne vivons pas seulement une crise économique pour le Pôle. Certaines de nos manifestations représentent aussi un vecteur économique important pour la ville de Deauville et ses environs. Pour le moment, tous nos événements prévus initialement jusqu’au mois de mai sont reportés ou annulés. Nous n’avons pas de visibilité pour la suite. Il est clair que nos pratiques et habitudes vont changer dès la reprise des premières compétitions après le confinement. En attendant, nous restons attentifs à l’évolution du virus et aux mesures de l’État”, conclut Antoine Sinniger.