Sous l’impulsion de Philippe Rozier, des cavaliers de haut niveau se mobilisent pour venir en aide aux centres équestres

Le 15 mars dernier, comme tous les établissements recevant du public, toutes les structures équestres de France ont dû fermer leurs portes. Si certaines ont les reins suffisamment solides pour survivre à cette crise et assurer l’entretien des chevaux, d’autres, plus fragiles sont en péril. Pour les soutenir et assurer le bien être des équidés, Philippe Rozier a décidé d’agir selon ces moyens. Son idée : proposer des stages de solidarité dont l’argent récolté servira à financer paille, foin et granulés dans les établissements les plus précaires. 



Privé de compétitions et témoin de la détresse de certaines structures équestres, Philippe Rozier s’est engagé sur ses réseaux sociaux à agir pour venir en aide aux établissements les plus fragiles. Dans une courte vidéo publiée samedi 18 avril en début de soirée, il explique vouloir organiser des stages de solidarité dont l’argent récolté sera directement utilisé pour acheminer paille, foin et granulé dans les centres équestres. " Je m’inquiète du bien-être animal, je pense qu’il va y avoir des écuries où ça va être difficile de nourrir les chevaux ", déclarait-il. Pour permettre à cette idée d’avoir un impact significatif, le champion olympique de Rio appelle ses camarades de haut niveau à le rejoindre dans cette initiative.

Très largement relayé sur les réseaux, son message a vite été entendu par un autre champion olympique, Roger-Yves Bost, ainsi que par le Comité régional d’équitation d’Ile de France. Dès le lendemain de sa première annonce, Phillipe Rozier a publié une deuxième vidéo précisant son projet. En compagnie de Bosty, il propose une journée de stage dans des clubs d’Ile de France rassemblant dix cavaliers le matin et dix cavaliers l’après-midi, dès que les autorités le permettront. Le tarif minimum sera de cent euros par couple. " Pour les cavaliers de haut niveau, à mon avis nous n’aurons pas de concours avant août ou septembre. Donc nous aurons le temps et franchement celui qui dit qu’il n’a pas le temps ce n’est pas un cavalier, ce n’est pas un homme de cheval à mon avis ", affirme le Francilien.

Entendu par Sophie Dubourg, cette dernière a déclaré au champion qu’elle souhaitait soutenir le projet en essayant de trouver au moins deux cavaliers de haut niveau par région désireux de s’inscrire dans le mouvement. Marc Dilasser a lui aussi répondu à l’appel en s’associant à cette initiative. En attendant d’avoir l’autorisation de réaliser ces stages solidarité, ce dernier a sollicité une galerie d’art bretonne qui a accepté de faire don d’une œuvre afin de réaliser une vente caritative. L’intégralité des gains de cette vente seront reversés au Comité départemental d’équitation de l’Orne qui aura la charge de redistribuer les bénéfices aux centres équestres les plus fragilisés.