Formations UCPA : quand le confinement n’est pas un obstacle
Nul ne peut ignorer aujourd’hui la pandémie du Covid-19, qui paralyse le monde entier. Les services publics, les écoles et les centres équestres, entre autres, sont fermés. Tout est stoppé ou tourne au ralenti. Comment s’organiser pour continuer à avancer dans son apprentissage ? Dans l’impossibilité d’une rencontre, une seule solution s’impose : la formation à distance.
Organisme de formation professionnelle et centre de formation d'apprentis depuis près de cinquante ans, l’UCPA (union nationale des centres sportifs de plein air) a subi comme tout le monde le chamboulement total de son quotidien. Face à ce dilemme, l’UCPA Formation a réussi en quelques jours à mobiliser toute son équipe et assure désormais la continuité pédagogique des formations de plus de sept cents stagiaires inscrits.
Un projet de formation à distance qui s'est accéléré
© UCPA Formation
« Le projet de formation ouverte à distance (FOAD) a été lancé il y a deux ans et demi environ et suivait son court », débute Julien Moulès, responsable ingénierie de formation et responsable du projet. « Le confinement a imposé une mise en œuvre immédiate. Nous ne sommes heureusement pas partis de zéro mais il a fallu s’adapter au plus vite et je tiens à souligner l’implication et l’engagement de nos salariés, qui se sont tous mobilisés. » UCPA Formation est l’un des rares organismes de ce secteur à maintenir ses programmes grâce à l’élaboration de contenus et de modules d’e-formations professionnelles. Former via un média n’est pas anodin, les certifications de formation doivent en outre s’adapter aux possibilités de financement, qui diffèrent selon les voies de formation. « C’est un virage fort mais nous avons déjà pu tester le projet lors des périodes de grèves de transport de décembre et janvier derniers. »
La formation à distance compatible avec le milieu équestre?
Le secteur de l’équitation est peu propice à l’enseignement à distance. Dans le cadre normal de formation, un tiers du temps est consacré à la partie théorique et les deux autres tiers à la partie pratique et pédagogique. « L’élève reçoit normalement sept heures de formation par jour et est continuellement suivi par son moniteur », rappelle Julien Moulès. « À distance, nous ne pouvons diffuser autant d’heures ; nous tablons plutôt sur 1h à une 1h30 de temps de connexion en classe virtuelle, où nous abordons les éléments prioritaires des modules. » L’élève peut également compter sur un logiciel interactif où poser ses questions ou encore s’appuyer sur des vidéos explicatives ou de comportement. « Nous avons une base de données vidéos de la Fédération française d’équitation (FFE) ainsi que des vidéos enregistrées au cours de nos dernières formations. Chaque élève peut ainsi analyser une situation, que ce soit d’un point de vue pédagogique ou technique. Nous cherchons à pouvoir instaurer un dialogue permanent entre le formateur et son élève. Nous essayons également de nous appuyer sur des vidéos en direct grâce aux 10 à 20% de stagiaires qui continuent leurs activités pratiques. Il est important de conserver des liens forts et de soutenir le moral de tout le monde. »
Une situation durable ?
100% des équipes sont opérationnelles et toutes les formations équestres – BP JEPS/DE JEPS/AAE/CQP/ASA – sont maintenues à ce jour. « La charge de travail a augmenté pour les formateurs et nous sommes conscients que les élèves peuvent perdre leur motivation… mais il faut garder espoir ! Nous sommes en discussion avec le ministère de la Jeunesse et des Sports pour alléger ou modifier les modalités de fin de formation », reprend Julien Moulès. « Beaucoup de formations s'arrêtent normalement fin juin/juillet, nous pensons également à les prolonger. Nous cherchons des solutions pour que les élèves finissent leur année dans les meilleures conditions possibles. Haut les cœurs, nous franchirons ensemble les obstacles ! »
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