“Être championne d’Europe serait un vrai rêve”, Maé Rinaldi

 À l’aube de ses quatorze ans, Maé Rinaldi avait débuté l’année 2020 de la plus belle des manières, en remportant sa première épreuve As Élite Grand Prix Poneys de concours complet à Cornillon, en selle sur son fidèle Boston du Verdon. Confinée, comme des milliers de Français, la jeune fille semble bien vivre la situation, malgré le chamboulement de son programme de compétition.



Comment vous portez-vous en cette période de confinement? Et dans quelle mesure la fermeture des établissements scolaires a-t-elle modifiée votre quotidien?

Je vais bien. La fermeture des écoles ne change pas grand-chose pour moi. Je continue à travailler normalement. La seule différence est qu’il y a des cours qui sont désormais dispensés sous forme de devoirs à rendre, que les professeurs nous donnent. 

Comment avez-vous rencontré Boston du Verdon?

Boston, qui a pris neuf ans cette année, est un étalon Poney Français de Selle reconnu. Nous l’avons acheté à quatre ans et je le monte depuis un an et demi. À quatre ans, il a été sacré champion de France à la finale de Pompadour (sous la selle d’Anaïs Thibot, ndlr). À cinq ans, il a fini quatrième du championnat de la finale et à six ans, toujours à Pompadour, il a été sacré champion du Cycle libre Troisième année. Je l’ai récupéré à sept ans et j’ai commencé à concourir avec lui en dressage. Nous avons d’ailleurs remporté le championnat de France Poney Elite en 2018 à Lamotte-Beuvron. L’année dernière, je me suis lancée en concours complet et nous avons été sacrés champions de France As poney 2D. Et en parallèle, nous avons aussi décroché le bronze en As Poney 1 de dressage.

Pourquoi avoir débuté en dressage pur avec lui avant de vous lancer en complet?

Le but était d’apprendre à mieux nous connaître. Nous avions toujours pour but de concourir en complet mais il y avait un trop grand rapport de force entre nous en 2018. C’est pourquoi nous ne nous sommes lancés en complet qu’en 2019. Le dressage m’a beaucoup aidée, surtout pour le test de dressage du complet. Je suis beaucoup plus de précise maintenant. De plus, les épreuves de dressage pur sont plus techniques et compliquées que celles que nous devons présenter en complet, donc tout est désormais plus simple pour moi et j’y arrive mieux.

Pouvez-vous en dire davantage sur Boston?

C’est un étalon super sage! Il est très respectueux de l’homme, même s’il faut toujours faire attention. Il est vraiment super gentil et se concentre facilement; il n’est pas perturbé par les juments ou les éléments extérieurs. Il est extrêmement concentré et courageux. Il a tant de qualités qu’il m’est difficile de toutes les lister! (rires)

Avant le confinement, vous aviez entamé la saison de la plus belle des manières en remportant votre premier Grand Prix avec lui. Comment vivez-vous l’annulation de tous les concours?

Normalement, je devais disputer l’étape de la Tournée des As de Pompadour. Compte tenu de mes résultats, j’aurais aussi pu me participer à un international aux Pays-Bas. Ensuite, j’avais prévu de continuer les Grands Prix au haras de Jardy, puis j’aurais aimé courir un CCI 1* chevaux à Pompadour. J’espérais, pourquoi pas, de participer aux championnats d’Europe. Je suis un petit peu déçue que les concours soient annulés, en particulier les championnats d’Europe, mais je relativise: il me reste encore deux ans à poney. C’est bien plus rageant pour les cavaliers qui couraient leur dernière année à poney…

Vous êtes coachée par votre mère. Comment cela se passe-t-il entre vous?

Plutôt bien. Parfois, nous nous prenons un peu la tête, mais tout se passe bien en général. Ma mère est ma seule coach, mais je participe à des stages toute l’année avec des entraîneurs différents, ce qui est très bien.

Quel serait votre rêve pour les années à venir ?

J’aimerais déjà pouvoir participer aux championnats d’Europe avec Boston… Et les gagner, ce serait vraiment un rêve! Ensuite, je voudrais continuer avec Boston et disputer des épreuves pour chevaux, notamment en Juniors.