Ils rendent hommage à Margit Otto-Crépin
Dimanche, Margit Otto-Crépin, la plus grande des icônes du dressage français, s’est éteinte à l’âge de soixante-quinze ans après s’être battue contre la maladie. Sa disparition a évidemment touché tous ceux qui ont connu ou admiré cette grande dame. Marina Caplain Saint André, Dominique d’Esmé, Karen Tebar, Alain Francqueville et Hans Peter Minderhoud témoignent de leur attachement à cette exceptionnelle cavalière et femme de cheval.
Alain Francqueville, juge international et ancien sélectionneur, entraîneur et chef de l'équipe de France de 2003 à 2014: “Nous perdons en Margit Otto-Crépin une grande dame du dressage. La cavalière, la compétitrice qui a permis à la France de briller sur les podiums olympiques, d’Europe et de Coupe du monde. Elle a fort bien représenté la France dans les plus grandes compétitions.
Elle a constamment soutenu les cavaliers tricolores et aidé les équipes techniques dans la préparation des grands événements. En tant que présidente du Club des cavaliers internationaux de dressage (IDRC), elle a permis à la FEI de conduire les évolutions nécessaires pour un sport moderne et le respect du cheval, car elle travaillait très étroitement avec la commission de dressage de la FEI, et la Taskforce. Elle a toujours soutenu les choix destinés à renforcer la qualité de l’entraînement comme les modalités de l’évaluation et l’adaptation des règles. Je tiens à souligner qu’elle a particulièrement soutenu l’équipe qui lui a succédé à la tête du dressage et de l’entraînement à la Fédération française d’équitation.
Sa compétence technique et sa très grande expérience, dues à un parcours très riche, ainsi que son autorité lui ont permis de refuser le terrain des polémiques. Le nombre de chevaux qu’elle a dressés pour le niveau Grand Prix comme ses succès au plus haut niveau font de Margit Otto-Crépin une personne admirée dans tous les pays. Tous les cavaliers français pensent à elle car ils lui doivent beaucoup.”
Marina Caplain Saint André, cavalière internationale et ancienne coéquipière de Margit Otto-Crépin: “J’ai connu Margit très jeune, à l’époque où elle a commencé à monter en concours en France, dans des concours régionaux, autour de Paris. Nous avons vite sympathisé parce que je parlais allemand, et cette relation s’est développée au fil des années. Elle a été importante dans ma vie de cavalière, et m’a beaucoup aidée avec mes chevaux. Ma jument Liberia II (avec laquelle elle a été sacrée deux fois championne de France en 1990 et 1991, et participé aux Jeux équestres mondiaux de Stockholm aux côtés de Margit Otto-Crépin, ndlr) a passé deux ans chez elle à l’époque. Une année, elle m’a aussi prêtée son cheval Maritim pour les championnats du monde car j’étais enceinte. Elle trouvait que mon cheval était trop grand et qu’il me secouait trop. Margit était un modèle pour moi. Entre nous, il n’y avait pas que l’équitation (extrêmement émue). Elle était devenue une amie et nous sommes toujours restées en contact.”

