L’avenir du reining au sein de la FEI s’assombrit à nouveau

“Sauvé” par un vote d’intention en forme de main tendue lors de sa dernière assemblée générale, en novembre 2019 à Moscou, le reining est à nouveau menacé de quitter le giron de la Fédération équestre internationale (FEI). Les dernières tractations entre la maison-mère de l’équitation et la National Reining Horse Association n’ont pas permis de trouver un terrain d’entente quant à leurs désaccords déjà bien connus. Selon toute vraisemblance, le divorce devrait être officialisé lors de la prochaine assemblée générale.



Lors de sa troisième et dernière journée de réunion en téléconférence, jeudi, le conseil d’administration de la Fédération équestre internationale a de nouveau discuté de l’avenir du reining. Cette session a commencé par un récapitulatif des défis liés à la gouvernance du reining, en particulier en ce qui concerne les statuts de la FEI et le principe selon lequel la FEI devrait être le seul organe directeur des disciplines dont elle a la responsabilité à l’échelle mondiale. Le président de la FEI, Ingmar de Vos, a rappelé au conseil les discussions et décisions prises ces dernières années, à savoir une session de débat lors du Forum des sport, en 2019 à Lausanne, suivie d’une autre session à l’assemblée générale de Moscou, où les fédérations nationales avaient voté en faveur du maintien du reining en tant que discipline FEI pourvu que certaines conditions puissent être remplies. “Le président a noté que la National Reining Horse Association (NRHA) avait une interprétation différente des conditions d’un nouvel accord concernant spécifiquement l’âge des chevaux et la partie qui les régissait. Sans accord sur ce principe, qui permettrait à la FEI d’obtenir une gouvernance unique sur les chevaux de reining âgés de sept ans et plus, la FEI enfreint ses propres statuts”, résume le communiqué fédéral publié tard hier soir.

Le président et le directeur de la NRHA, Mike Hancock et Gary Carpenter, ont été invités à se joindre à la vidéoconférence du conseil pour clarifier leur position. “La FEI a également fait part de ses préoccupations concernant les mécanismes de contrôle et la logistique des engagements dans les concours de reining de la NRHA. Celle-ci a confirmé qu’elle fonctionne différemment de la FEI et n’a pas le même niveau de contrôle sur les participants et les compétitions, ce qui concerne notamment les engagements et le statut (national ou international) des dates limites des événements, et qu’il s’agit d’une approche culturelle différente qui ne peut pas être modifiée. À la lumière de cette différence fondamentale dans l’interprétation de l’accord, ainsi que des mécanismes de contrôle des compétitions internationales, le conseil d’administration de la FEI a admis qu’il existait des différends irréparables entre les deux organes”, commente la FEI.

Aussi, le conseil d’administration a décidé de différer toute décision concernant les attributions de championnats de reining jusqu’à ce qu’une décision soit prise quant à l’avenir du reining au sein de la FEI. Il a aussi été décidé qu’un groupe de travail serait créé avec la participation du comité technique de reining de la FEI, représenté à la réunion par le vice-président Adam Heaton, pour établir les conditions et les indicateurs clés de performance permettant à la FEI de gouverner le reining indépendamment de la NRHA. Cela a tout d’une opération de la dernière chance pour une Fédération qui n’a pas grand intérêt à investir dans cette discipline. Un constat encore plus évident dans le contexte de crise sans précédent que traversent les sports équestres.