Ben Maher règne en maître sur Valkenswaard
Le CSI 4* de Valkenswaard, qui se déroulait ce week-end aux Pays-Bas, s’est conclu par la victoire du Britannique Ben Maher dans le Grand Prix. Associé à Ginger-Blue, l’actuel numéro cinq mondial a devancé le très en forme Bryan Balsiger, deuxième avec AK’s Courage, ainsi que Maikel van der Vleuten, troisième aux rênes du vaillant Beauville Z.
De nouveau recouverte de son herbe originelle, la vaste piste de Valkenswaard accueillait ce week-end un CSI 4*. Alors que les organisateurs du lucratif double circuit Longines Global Champions Tour (LGCT) / Global Champions League (GCL) ont annoncé que deux étapes se tiendraient dans l’antre de Jan Tops cette année, le Britannique Ben Maher a déjà pris ses marques.
Face aux onze barragistes qualifiés dimanche 9 mai pour le barrage du Grand Prix dominical, le cavalier de la jeune Ginger-Blue, a filé à toute allure vers la victoire. “Le parcours était assez long et plutôt délicat, avec des distances difficiles. Je devais souvent faire une foulée supplémentaire”, a analysé le lauréat du jour. “Ginger Blue est très respectueuse. Elle m'a donné un très bon feeling au premier tour et cela m'a mis en confiance pour le barrage. J'ai fait ce que j'ai pu et Ginger Blue est par nature un cheval très rapide. Tout s'est passé comme prévu. C'est un bon coup de pouce pour la saison à venir.”
Lauréat d’une épreuve à 1,50m outre-Atlantique, lors d’un CSI 3* organisé au milieu des palmiers de Wellington, en Floride, Ginger-Blue, dix ans, s’est emparée de son premier Grand Prix à ce niveau. Lancée sur la scène internationale par les Suédois Jacob Hellström et Sara Molvidson-Hellström, la KWPN a rejoint Ben Maher à l’automne 2018. Le pilote a ensuite amené progressivement sa fille du regretté Plot Blue vers le haut-niveau. Déjà très régulier, le duo a enregistré plusieurs bons classements. Finalement, il ne leur manquait plus qu’une victoire en Grand Prix, face aux cadors de la discipline.
Bryan Balsiger, en forme olympique ?
Derrière Ben Maher, le jeune talent helvète Bryan Balsiger a encore ajouté une belle ligne à son palmarès. En (très) grande forme depuis la fin d’année 2020, le Suisse a repris le chemin des concours le couteau entre les dents. Pouvant compter sur son généreux Clousot de Lassus, mais aussi sur la géniale Twentytwo des Biches, Dubaï du Bois Pinchet ou encore Everest v’t Hof V Eversem Z, le pilote de vingt-trois ans a l’embarras du choix. Si bien qu’il avait sellé une autre monture aujourd’hui : AK’s Courage. Si toutes ses autres montures se sont imposées en Grand Prix depuis début 2020, la fille de Cheppetto C n’a pas encore trouvé les clefs de la victoire. Malgré tout, cette deuxième place semble présager de belles choses pour le duo. Avec un barrage achevé en 40”50, la paire est passée à un cheveu du triomphe.
Dans la même seconde, le Néerlandais Maikel van der Vleuten s’est incliné à domicile. Aux rênes du redoutable Beauville Z, lauréat du l’étape du LGCT de Monaco et de l’étape de la Coupe du Monde Longines de La Corogne en 2019, ainsi que de trois Grands Prix CSI 2 et 3* l’an dernier, l’ancien cavalier du retraité Verdi a bouclé son ultime parcours en 40”66. Sur ses talons, l’Irlandais Cian O’Connor, légèrement en retrait ces derniers mois, s’est offert une quatrième place avec son jeune espoir, Kilkenny. La paire a arrêté le temps en 40”84 !
Seul cavalier à avoir battu le chronomètre imposé par Ben Maher, le local Marc Houtzager a malheureusement laissé une barre à terre au barrage. Cette erreur a coûté la victoire au cavalier de l’efficace Sterehof’s Dante N.O.P, finalement septième de ce Grand Prix.
Sur le sable, Wilm Vermeir fonce à toute vitesse
Un peu plus tôt dans la journée, la piste secondaire des installations néerlandaises a vu se disputer une épreuve à 1,45m. Disputé sur un unique tracé, le parcours a poussé les douze cavaliers au départ à galoper. Et, au jeu de la vitesse, le Belge Wilm Vermeir a été le meilleur, en franchissant la ligne d’arrivée en 68”92.
Déjà deuxième d’un Grand Prix CSI 2* à Opglabbeek, Hotshot, la jument de Wilm Vermeir a également décroché trois autres victoires internationales à 1,40m. À neuf ans, la KWPN est déjà redoutable. Elle a d’ailleurs devancé le Suédois Peder Fredricson, qui avait misé sur Thelma Hastak, une jument qu’il ne monte que depuis le début de l’année. Jusqu’alors, la fille d’Herbeat était montée par Andre Brandt. Egwel, quant à lui, a réalisé l’une des meilleures performances de sa carrière, sous la selle du Néerlandais Kevin Jochems, vingt-cinq ans et troisième de cette épreuve.