Joyeux (et vertigineux) été à tous!

Découvre l'édito paru dans le dernier numéro du magazine GRANDPRIX.



Le 21 juin, avec neuf jours d’avance sur le calendrier prévisionnel, le couvre-feu a été levé en France. Tout un symbole en ce jour le plus long de l’année, marquant le coup d’envoi de l’été. Qui n’avait pas rêvé de célébrer une Fête de la musique, ou de la Saint-Jean, sans injonction à rentrer chez soi au coucher du soleil? Quatre jours plus tôt, le Premier ministre avait déjà mis un terme - définitif, on l’espère - à l’obligation de porter un masque sur la voie publique. Après quinze mois de lutte acharnée contre la pandémie de Covid19, et même si des doutes subsistent quant à la capacité de notre fragile immunité collective à résister aux variants de ce satané virus, on entrevoit enfin les signes d’un retour à une vie normale. Ouf! 

En attendant le monde ordinaire d’après, avec toutes les questions qu’il pose et les défis qu’il impose, un été absolument extraordinaire s’est ouvert, notamment pour les fans de sport, avec mille et un plaisirs à goûter. En effet, non seulement bon nombre d’événements prévus de longue date vont se dérouler comme prévu, mais on assiste aussi à un effet massif de rattrapage, apte à provoquer le vertige, même chez les plus fervents passionnés. En ce qui concerne l’équitation, comme le football, le cinéma et tant d’autres activités culturelles et sportives, c’est simple, on ne saura plus où donner de la tête! 

D’abord, les Jeux olympiques et paralympiques auront finalement bien lieu, sauf cataclysme de dernière minute, du 23 juillet au 8 août puis du 24 août au 5 septembre. Reportée d’un an, leur tenue a été fortement menacée jusqu’à la fin du printemps, dans un pays développé qui a lancé très tardivement sa campagne de vaccination et dont le système hospitalier est apparu relativement faible à nos yeux d’Européens de l’Ouest. Rien ne garantit que ces Jeux de la XXXIIe olympiade de l’ère moderne, les deuxièmes organisés dans la capitale japonaise, après ceux de 1964, seront couronnés de succès tant il y aura de contraintes sanitaires pour les athlètes, les encadrants, les accrédités et le public, exclusivement national, lesquelles s’ajouteront certainement à un climat chaud et moite des plus éprouvants. Pour autant, on peut compter sur les organisateurs nippons et les diffuseurs audiovisuels pour mettre en scène le sport de façon spectaculaire, ludique et moderne. Peut-être faudra-t-il en prendre de la graine à trois ans des Jeux de Paris!



Comme toujours, la France, première nation organisatrice de concours au monde, restera au cœur de l’actualité équestre cet été

Un temps enterrés, les championnats d’Europe des trois disciplines olympiques seront eux aussi bien au rendez-vous. Reprogrammés et réattribués à de nouveaux organisateurs par la Fédération équestre internationale (FEI) devant la résolution conjointe de la Fédération européenne, des fédérations nationales ainsi que des cavaliers et propriétaires de chevaux concernés, ils se dérouleront successivement à Riesenbeck, du 31 août au 5 septembre en Allemagne, pour le saut d’obstacles, Hagen, du 7 au 12 septembre en Allemagne, pour le dressage, et Avenches, du 23 au 26 septembre en Suisse, pour le complet. Les autres disciplines ne seront pas en reste entre les Européens d’endurance, prévus du 6 au 9 septembre à Ermelo, aux Pays-Bas, et ceux d’attelage, du 30 août au 5 septembre à Budapest, en Hongrie, ville qui accueillera aussi les Mondiaux de voltige du 23 au 29 août. 

Comme toujours, la France, première nation organisatrice de concours au monde, restera au cœur de l’actualité équestre cet été. Ainsi, elle accueillera les championnats du monde Juniors de voltige et d’Europe Vétérans de jumping, du 28 juillet au 1er août à Yvré-l’Évêque, les Européens Jeunes d’attelage, du 25 au 29 août à Lamotte-Beuvron, et les Mondiaux d’attelage Poneys, du 16 au 19 septembre au Pin-au-Haras. D’ici le 23 septembre, date marquant l’entrée dans l’automne, soixante-deux événements internationaux sont programmés dans l’Hexagone. Préparez-vous à cinq week-ends de beau sport à Grimaud, dont certains labellisés 5*, dans le cadre de l’Hubside Jumping, et ne manquez pas les CSI 5* de Chantilly, Dinard et Valence, le CCI 4*-S de Marnes-la-Coquette, le CCIO 4*-S du Pin, les CDI 4* de Crozet et 3* de Deauville et Mâcon, les CSI 3* du Normandie Horse Show à Saint-Lô et de Longines Deauville Classic, qui s’inscrivent - avec le Grand Complet et des événements de galop et de polo - dans le cadre de la Normandie Equestrian Week, le CSI 3* de Maubeuge ou encore les CEI 3* d’Argentan, Castillonnes, Jullianges, Monpazier et Florac, la reine des épreuves d’endurance. 

Face à un tel menu, il y a de quoi tomber à la renverse. Bon gré mal gré, ne nous étions-nous pas un peu habitués à ce monde qui avançait au ralenti et à ces vagues d’annulations et reports de rendez-vous attendus? La nature et l’humain ayant horreur du vide, n’avions-nous pas un peu recomposé nos emplois du temps pour nous adapter à cette situation inédite? Faut-il jeter tout cela aux oubliettes et reprendre tous nos us et coutumes de jadis? Il appartient à chacun d’en décider en son âme et conscience. En attendant, réjouissons-nous, retrouvons-nous et vibrons à l’unisson au rythme du pas, du trot et du galop des chevaux, et des performances de leurs cavaliers, meneurs et voltigeurs. Enfin, souhaitons aux équipes de France de briller et de nous éblouir de joie. Bel été à tous!