Julien Épaillard se fait voler la vedette par Henrik von Eckermann à Rome
En clôture de la première semaine de compétition au Global Champions de Rome, une trentaine de pilote se sont affrontés dans le petit Grand Prix à 1,50m du CSI 5*. Déjà victorieux vendredi, Julien Épaillard a bien failli faire retentir une nouvelle Marseillaise dans la ville éternelle. Mais c’était sans compter sur Henrik von Eckermann. Après avoir fait le plein de confiance à Tokyo, le Suédois s’est imposé aux rênes de Glamour Girl. À domicile, Emanuele Gaudiano complète le Top 3.
L’arène de Rome a ouvert ses portes pour accueillir deux semaines de sport, placées sous l’égide du double circuit Longines Global Champions Tour (LGCT)/Global Champion League (GCL). Si le Grand Prix est revenu à Malin Baryard Johnsson, un autre Suédois s’est montré impérial dans la ville éternelle, dimanche 12 septembre.
Juché sur la véloce Glamour Girl, Henrik von Eckermann a poursuivi l’hégémonie de la bannière bleue à la croix jaune. Après avoir signé une performance d'anthologie au pays du Soleil-Levant, enchaînant six parcours parfaits aux rênes de King Edward et décrochant par la même occasion une médaille d’or collective, Henrik von Eckermann a remporté le petit Grand Prix de Rome. Ce dernier n’avait de petit que le nom puisque les obstacles dressés face aux trente-deux couples s’élevaient à 1,50m. Douze d’entre eux sont finalement parvenus à résoudre toutes les équations posées par le chef de piste local Uliano Vezzani.
Lors de la finale au chronomètre, Henrik von Eckermann a dû se défaire de sacrés concurrents. Parti en avant-dernière position, le Suédois a au moins eu l’avantage de voir ses concurrents s’élancer en piste. Déjà sacré vendredi, Julien Épaillard a bien failli faire retentir une nouvelle Marseillaise. Avec un tempo d’enfer comme il en a le secret, le Normand a arrêté le temps en 33”08. Une avance confortable acquise grâce au généreux et de plus en plus performant Calgary Tame. Né pour le compte d’Eugénie Angot, Denis Brohier et Patrick Bizot, le fils d’Old Chape Tame ne cesse de s’affirmer depuis le début de l’année sous la selle de son nouveau pilote. Tous deux ont déjà remporté six victoires internationales, sans compter celle acquise vendredi en Italie.
Lui aussi redoutable, Emanuele Gaudiano n’a pas réussi à obtenir mieux qu’une troisième place devant son public. Cela dit, l’Italien avait sellé son jeune Nikolaj de Music, qui semble promis à un bel avenir. À huit ans, le fils de Kannan s’est déjà classé dans son premier Grand Prix 5*, disputé à l’occasion de l’Hubside Jumping de Valence, le mois dernier. Cette fois, l’alezan a coupé la ligne d’arrivée en 33”97, après un second parcours impeccable.
Mais c’est bel et bien Henrick von Eckermann qui l’a emporté. Auteur d’un barrage d’enfer sur Glamour Girl, fille de Quamikase des Forêts, renommé VDL Zirocco Blue, le pilote a franchi la ligne d’arrivée avec le meilleur temps de la journée : 32”66 ! Même le couple vice-champion olympique, formé par Peder Fredricson et H&M All In de Vinck n’ont pu faire mieux. Après une faute, les deux complices ont “seulement” enregistré un chronomètre de 33”26.
“Aujourd'hui, c'était le jour de Glamour Girl, je pense vraiment qu'elle le méritait. Je savais que je pouvais faire une [foulée] de moins que Julien dans la première ligne, donc j'avais un léger avantage. C'était très spécial d'avoir toute ma famille pour m'encourager. Hier, j'étais trop lent sur King Edward alors je voulais vraiment le faire aujourd'hui”, a commenté l’heureux lauréat.
Pour la France, Titouan Schumacher, récent papa d’une petite Automne, a été le meilleur. Seul qualifié au barrage, le Tricolore a laissé deux barres à terre avec Eliot Brimbelles Z. Le couple termine son week-end au douzième rang. Auteure d’un bon sans-faute dans l’épreuve précédente, Pénélope Leprevost a cette fois été pénalisée par quatre points dans l’acte initial aux rênes de Vancouver de Lanlore. La sanction fut identique pour Simon Delestre et Roger-Yves Bost, respectivement juchés sur Tinka’s Hero Z et Bluemuch des Baleines. Jeanne Sadran a essuyé deux fautes sur Come On Jumper, tandis qu’Olivier Robert a eu plus de mal avec une jeune monture.