James Wilson devance une délégation britannique en grande forme à Vilamoura
Avant le Grand Prix 4*, qui se déroulera demain après-midi, les nombreux cavaliers présents au Portugal pour disputer la tournée de Vilamoura, se sont donné rendez-vous pour une épreuve à barrage à 1,50m, comptant pour le classement mondial. Et il faut dire que le Brésilien Leandro Andreoli Balem et ses équipes avaient réservé un tracé corsé à la petite centaine d’engagés. Finalement, la Grande Bretagne a tiré son épingle du jeu. Le jeune James Wilson s’est ainsi brillamment imposé aux rênes de la plaisante Imagine de Muze, avec une seconde et demi d’avance sur son compatriote Donald Whitaker, seul autre double sans-faute du jour. Malgré deux fautes, Laura Renwick, toujours diablement rapide, s’est octroyé la troisième place. De leur côté, les représentants tricolores ont décroché deux classements grâce à Alexa Ferrer et Kevin Staut.
Avec quatre-vingt-un couples alignés au départ de l’épreuve majeure du samedi 13 novembre au CSI 4* de Vilamoura, le chef de piste brésilien Leandro Andreoli Balem et ses équipes n’avait pas tâche aisée. Le tracé, composé, entre autres, de deux délicates combinaisons disposées en numéro six et neuf, a ainsi donné du fil à retordre aux pilotes. Si vingt et un abandons et autant de parcours à plus de huit points ont été à déplorer cet après-midi, la victoire du Britannique James Wilson n'en reste que plus significative.
Âgé de vingt-sept ans, le jeune cavalier compte une poignée de victoires internationales à son palmarès. Équipé de nombreux jeunes chevaux dans ses écuries, James Wilson est un habitué des tournées espagnoles et portugaises. Après avoir fait ses premiers pas en 5* en 2019, le représentant de l’Union Jack, a la chance de pouvoir compter sur l’excellente Imagine de Muze. Cette fille de Nabab de Rêve et Quilina van’t Plutoniahof, par Chin Chin, a d’ailleurs offert sa première victoire 5* à son cavalier en juillet dernier, à l’occasion d'une épreuve intermédiaire au Longines Global Champions Tour de Monte Carlo. Très préservée, la plaisante BWP de treize ans à la robe noire n’a participé qu’à huit compétitions internationales cette année, pour un total de quinze épreuves disputées avant ce week-end.
La jeunesse à l’honneur
Aujourd’hui, sous le ciel bleu de Vilamoura, les deux complices ont d’abord effacé toutes les difficultés de l’acte initial, pour rejoindre leurs compatriotes Laura Renwick et Donal Whitaker au barrage, ainsi que le Suédois Fredrik Spetz et la Tricolore Alexa Ferrer. Première à revenir en piste, et sans doute la plus expérimentée des heureux qualifiés pour la finale, Laura Renwick est partie tambours battants. Aux commandes du bien nommé Mhs High Hopes, un hongre ISH de dix ans qu’elle ne monte que depuis cet été, l’amazone a fait les frais de l’ancienne sortie de triple, désormais raccourcie en double, ainsi que de l’ultime oxer. Pour autant, son chronomètre de 40”48 lui a permis de se hisser au troisième rang du classement final. À sa suite, Frederik Spetz et son chic gris Flanagan, et Alexa Ferrer avec Gracieux du Pachis, l’ont imité, sortant tous deux de pistes avec huit points. Moins rapides avec leurs chronomètres respectifs de 42”30 et 42”84, ils se sont classés quatre et cinquièmes de cette délicate épreuve.
Donald Whitaker est ensuite entré en scène. En selle sur Veneno, un Oldenbourg International issu du croisement magique entre Chacco-Blue et Baloubet du Rouet, le pilote de vingt-neuf ans a assuré le sans-faute. Stratégie presque payante, qui lui a permis de mettre la pression sur le dernier concurrent de l’épreuve : James Wilson. Mais le cadet des deux Britanniques n’a pas tremblé. En ouvrant un peu plus les doigts que son compatriote et en serrant ses courbes sur un tracé fluide, le cavalier d’Imagine de Muze a su s'offrir une deuxième victoire de choix sur ces hauteurs. Les 43”62 du couple auront été suffisantes pour vaincre Donald, qui avait coupé la ligne d’arrivée en 45”11.
La France ne démérite pas
En plus d’Alexa Ferrer, auteure d’une nouvelle sérieuse performance avec Gracieux du Pachis, les autres Tricolore ont monté de bonnes choses. Kevin Staut, tout d’abord, a montré qui était le patron des Bleus. Avec sa bondissante Iliade Kdw Z, le numéro onze mondial a accroché le septième rang de l’épreuve, grâce à un rapide parcours à quatre points. Piégée dans le difficile Grand Prix 4* de Saint Lô fin octobre, l’alezane confiée par Bruno Rocuet, reprend la pleine possession de ses moyens. Aujourd’hui, elle n’a qu’à peine effleuré le vertical rose placé en cinquième effort du tour initial.
Si les scores de Marie Pellegrin et Marie Demonte ne leur ont pas permis de figurer dans le haut du classement, leurs parcours devraient servir de base pour l’avenir. La première des deux amazones a été battue sur l’entrée des deux combinaisons avec la dynamique Boréale de Fondcombe. Le score de Marie Demonte, en revanche, ne reflète pas vraiment l’impression laissée par son parcours. Sa monture du jour, Maxwell Van HD, qu’elle ne monte que depuis juillet dernier, faisait sa courait sa première épreuve à 1,50m. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le fils de Diamant de Semilly a fait une démonstration de puissance. Malgré son énorme passage de dos, le bai a laissé à terre les deux éléments du double numéro 6, ainsi que la sortie du triple. Afin de finir le parcours sereinement, l’amazone a décidé de faire une volte avant d’abord l’oxer numéro dix et la fin de parcours. Après avoir perdu les rênes de son excellente Vega de la Roche, Marie Demonte doit être satisfaite du comportement de son hongre de neuf ans, qui semble être promis à un bel avenir.