Julien Épaillard se sent comme dans son jardin à Madrid
Peu importe la monture qui se trouve sous sa selle, Julien Épaillard sait toujours trouver le chemin vers la victoire. Le Français l’a encore prouvé, en s’imposant une nouvelle fois sur la piste du CSI 5*-W de Madrid, support de la quatrième étape du circuit de la Coupe du monde Longines d’Europe de l’Ouest. À la veille du Grand Prix, le Tricolore a imposé son agile Solero MS au terme d’un barrage disputé. Le jeune Harry Charles n’a pas démérité, terminant deuxième avec Aralyn Blue, juste devant le Centaure Marcus Ehning, troisième avec son vaillant Funky Fred.
Remettra-t-il le couvert dans le Grand Prix Coupe du monde ? Coup sur coup, Julien Épaillard s’est adjugé les deux épreuves majeures du CSI 5*-W de Madrid, hôte de la quatrième étape du plus charmant des circuits indoor de la planète équestre. Après avoir triomphé sur Billabong du Roumois vendredi, le Français a remis le couvert avec Solero MS, samedi 27 novembre. Sur une épreuve à barrage à 1,50m, le couple n’a fait qu’une bouchée de la concurrence et s’est offert son plus beau succès commun.
Solero MS a effectué la quasi-totalité de sa carrière sous les selles de Marie et Michel Hécart, avant de rejoindre Julien Épaillard, fidèle cavalier des écuries de la Roque, en avril dernier. Après un peu moins de huit mois ensemble, les deux complices ont déjà neuf victoires internationales à leur actif, sans compter celle acquise ce soir, en Espagne. Comme dans son jardin dans la péninsule ibérique, qu’il connaît bien puisqu’il y passe une partie de sa vie et partage sa vie avec son épouse, l’Espagnole Susana, Julien Épaillard s’est une nouvelle fois baladé et a arrêté le temps en 34”33 avec son agile hongre de quinze ans.
Harry Charles et Marcus n’ont, en effet, rien pu faire pour contrarier les plans du Français. Le jeune Britannique a ainsi pris la deuxième position avec Aralyn Blue, sixième d’un Grand Prix 3* à Oliva et lauréate de deux épreuves, à 1,45 et 1,50m, lors de sa tournée espagnole et d’un CSI 5* de l’Hubside Jumping de Grimaud. Cette nouvelle place d’honneur vient parachever une saison particulièrement fructueuse pour le sujet Sa Majesté la Reine Elizabeth II. Présent aux Jeux olympiques de Tokyo, puis à la finale du circuit des Coupes des nations Longines à Barcelone avec Romeo 88, et vainqueur du Grand Prix 3* de Birmingham, entre autres classements, Harry Charles a sans doute vécu la plus belle saison de sa jeune carrière. À Madrid, il s’est même payé le luxe de supplanter le Centaure Marcus Ehning. Associé à son attachant et atypique Funky Fred, né dans son propre élevage, l’Allemand a terminé troisième, comme la veille dans l’épreuve de puissance. Parti en numéro un, le pilote au style impeccable a eu le désavantage d’ouvrir la finale au chronomètre, qui a permis à treize des quarante engagés du tour initial de revenir en piste une seconde fois.
Les Français manquent de chance
Outre Julien Épaillard, Simon Delestre est parvenu à tirer son épingle du jeu. En selle sur le jeune Dexter Fontenis Z, huit ans, le Lorrain s’est qualifié pour le barrage. Si une faute lors de son deuxième parcours a relégué le couple en onzième position, les performances régulièrement du jeune bai à ce niveau d’épreuve laisse entrevoir de belles perspectives. Pour rappel, le fils de Diarado a découvert le niveau 5* au début du mois, à l’occasion de l’étape Coupe du monde de Vérone. Ce soir, il sautait le deuxième parcours à 1,50m de sa carrière.
Pour les autres paires tricolores en lice, pas de classement. En effet, Julien Anquetin, à qui le circuit indoor réussi particulièrement, n’a pu empêcher une faute de son Blood Diamond du Pont. Encore jeune, le Selle Français de dix ans, qui avait fait retentir la Marseillaise à Oslo, fera rapidement oublier cette petite erreur. Même sanction pour Edward Levy, sanctionné d’une faute avec sa toute bonne Rebeca LS, bonne sixième du Grand Prix Coupe du monde de Lyon, fin octobre. Enfin, Kevin Staut n’a pas connu le dénouement escompté. Venue pour prendre de l’expérience dans les compétitions intérieures, Bulgarie d’Angendou a infligé un inhabituel refus à son pilote, dès l’oxer numéro 4. Respectueux de sa monture, le Normand a préféré lever la main, en signe d’abandon.
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