La filière équine française s’est mise à l’honneur à l’Exposition universelle de Dubaï

À l’occasion de la quinzaine du sport de l’Exposition universelle de Dubaï 2020, Business France, l’agence publique en charge de l’internationalisation de l’économie française, a organisé une mission consacrée à l’univers du cheval, du 7 au 10 décembre, en partenariat avec l’Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE). L’occasion pour nombre d’acteurs de la filière hexagonale de promouvoir leurs activités et de mesurer les besoins de leurs homologues du Golfe persique.



La mission consacrée à l’univers du cheval, qui a rassemblé quinze entreprises du secteur équin ainsi que les représentants de trois régions, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Normandie, du 7 au 10 décembre dans le cadre de l’Exposition universelle de Dubaï, aux Émirats arabes unis, avait pour vocation de présenter le savoir-faire de la filière française du cheval, projeter les entreprises sur le marché émirien, et plus largement sur la région du Golfe, et valoriser les atouts des écosystèmes territoriaux auprès des investisseurs internationaux de cette filière.



Une mission pour mieux se connaître autour d’une passion partagée…

Pour que la filière puisse rayonner à l’international, il est nécessaire d’identifier les atouts pour les valoriser davantage, prendre le sujet dans sa globalité et conduire les acteurs dans une démarche collective. En ce sens, Business France a bénéficié pour cette mission de l’appui de trois partenaires: l’Institut français du cheval et de l'équitation (IFCE), la Fédération française d’équitation (FFE) et France Galop. Pour Marie-Cécile Tardieu, directrice générale de l’investissement chez Business France, “les personnes qui travaillent dans le monde du cheval peuvent avoir envie de se retrouver et d’avancer ensemble. Nous sommes là pour les accompagner.”

La France ne part pas d’une page blanche. Par ailleurs, les fédérations ont déjà mis en place des coopérations internationales. Quelle que soit la discipline concernée, des professionnels français sont présents auprès des écuries les plus prestigieuses, et de nombreux grands chevaux évoluant sur place ont été élevés et/ou valorisés en France. “Avec certains pays, en prenant l’angle de l’univers du cheval, on partage une passion commune, alors on peut mieux se connaître et se comprendre, et on peut nouer des relations hors du commun”, ajoute Marie-Cécile Tardieu. “C’est le cas avec les pays du Golfe, qui sont des partenaires économiques à fort potentiel. Par exemple, le cheval fait partie intégrante de la culture des Émirats arabes unis.”



…avec une double approche export et investissement

Cette mission avait une double approche, avec une composante dédiée à l’export et l’autre à l’attractivité et aux investissements. Plusieurs temps forts ont rythmé le programme, dont un séminaire d’affaires, organisé dans l’auditorium des frères Lumière, au pavillon de la France, le 7 décembre, qui a abordé différentes thématiques: l’élevage français, la santé animale, les sports équestres, les performances, la formation à la française, l’univers matériel du cavalier, le tourisme équestre, mais aussi l’événementiel ainsi que les infrastructures. Marie-Cécile Tardieu a mis en avant l'excellence française et les opportunités d'investissements dans l’industrie du cheval et du sport équestre. Jean-Roch Gaillet, directeur général de l’IFCE, a mis l’accent sur l’expertise française et ses atouts: la formation, l’innovation et un patrimoine équestre unique. Mohamed Essa, membre du conseil d’administration et directeur général de Dubai Racing Club, est intervenu sur l’entraînement, les compétitions et les infrastructures. Enfin, Faiçal al-Rahmani, président de la Fédération internationale des autorités de courses de chevaux Arabes, a clôturé ces tables rondes.

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Visites de sites et rencontres d’affaires

Le reste du programme a été rythmé par des visites de haras et structures équines, dont les sites d’Al Habtoor, Dubaï Arabian Stud et Dubaï Racing Club, l’hippodrome de Meydan, sans oublier les écuries Green Stables, visitée avec Erwan Charpy, entraîneur français de chevaux de course installé à Dubaï. Les quinze entreprises de la filière ayant participé à cette mission (AFCE, Deltacast, Argile du Velay, Barnotti, Ekin, Equid’Ain, Ferlim, Michel vaillant, le Nouvel Écuyer, les écuries du Chapitre, les écuries du Vieux Moulin, Normandy Horse Commerce, Novo Senso, Pomoil, Sopral) ont également pris part à des rendez-vous d’affaires sur mesure organisés par Business France. 

Sur la filière équine, les chiffres d’importation émiriens font état de 250 millions de dollars d’équipements, tous pays confondus, dans une filière où la France présente de belles références. En effet, les entreprises françaises partent avec l’avantage d’une bonne renommée en matière de savoir-faire, de formation et d’ingénierie, mais aussi de performances sportives internationales. Des opportunités fortes ont été évoquées dans la nutrition, secteur où les entreprises américaines et australiennes dominent actuellement le marché.

L’Arabie Saoudite présente également de beaux débouchés, avec des écuries à la fois nombreuses et peu équipées. “Autrefois fermé, ce marché commence à s’ouvrir et une demande de mission identique a été formulée pour mieux se projeter sur ce marché stratégique”, se réjouit Business France. La prochaine étape consiste à construire un réseau d’acteurs de l’univers du cheval ayant envie de se projeter à l’international. Ils pourront ainsi être accompagnés lors de grands rendez-vous annuels ou sur les salons internationaux. “En France, on ne manque pas d’événements à exploiter pour organiser des rendez-vous avec des investisseurs étrangers intéressés par notre pays, comme le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe et le salon international Equita Lyon. Des invitations seront envoyées également en Pays-de-la-Loire et Normandie pour des investisseurs du Golfe”, conclut Marie-Cécile Tardieu.

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