“Nous allons voir si Bibici et moi sommes prêts pour un grand championnat”, Grégory Cottard

Grégory Cottard n’a pris part qu’à trois étapes de la Coupe du monde Longines dans toute sa carrière, mais il sera pourtant au départ de la finale du circuit du 6 au 10 avril, à Leipzig. Grâce à sa deuxième place à La Corogne et à l’annulation de plusieurs étapes du circuit, le Francilien a décroché son précieux sésame et prendra la direction de l’Allemagne avec sa fidèle Bibici. Pour GRANDPRIX, il décrypte cet heureux changement de cap.



Le 12 décembre à La Corogne, en Espagne, Bibici (SF, Norman Pré Noir x Nelfo du Mesnil) a pris la deuxième place de sa toute première étape de la Coupe du monde Longines. La grise a ainsi permis à son cavalier Grégory Cottard d’engranger dix-sept points au classement général de la ligue d’Europe de l’Ouest, où il figure au quinzième rang, ex-aequo avec le Néerlandais Harrie Smolders et l’Allemand David Will. À la suite de l’annulation de sept étapes du circuit, dont celle de Göteborg dernièrement, le classement général au terme des six étapes courues détermine la liste des qualifiés pour la finale. 

Parmi les dix-huit meilleurs de la ligue d’Europe occidentale, Grégory Cottard a – comme Julien Épaillard et Simon Delestre – validé son ticket pour la finale de la Coupe du monde de Leipzig, qui se tiendra du 6 au 10 avril. “Je ne m’y attendais pas du tout”, lâche d’abord celui qui n’a pris part qu’à trois étapes de la Coupe dans toute sa carrière : en 2014 à Bordeaux avec son indissociable Pépyt’ des Elfs (SF, Landsturm x Quappa), en 2017 à Helsinki avec l’atypique Régate d’Aure (SF, Robin Z x Drakkar des Hutins), et mi-décembre. “Je l’ai appris par un ami, qui m’a félicité un soir sans que je sache pourquoi. Il m’a dit que j’étais qualifié pour la finale. En analysant un peu le règlement le lendemain, j’ai vu qu’il avait bien raison et j’ai été très surpris”, raconte le cavalier installé à Drocourt. 

Après sa performance remarquable en Galice, Grégory Cottard avait déjà pensé au point culminant du circuit indoor. “Nous avions un peu parlé de l’éventualité de courir cette finale après ma deuxième place à La Corogne. J’avais alors dit que je ne souhaitais pas courir après les points pour le classement général. Je souhaitais encore prendre part à l’étape de Bordeaux et aviser en fonction du résultat. Étant donné que certaines étapes ont été annulées, je me suis retrouvé qualifié. Tant mieux pour moi !”, se réjouit le réserviste des Européens de Riesenbeck, en septembre. 



Le Saut Hermès comme dernière répétition

En apprenant sa qualification, Grégory Cottard a immédiatement été motivé à l’idée de se présenter dans un tel rendez-vous. “À moins d’un imprévu, j’ai envie d’y participer. Cela va me permettre de voir où j’en suis avec Bibici par rapport à l’expérience que nous avons engrangé”, expose-t-ilPas question donc de compter sur deux chevaux, comme le règlement de la finale le permet. “J’ai pensé à engager Cocaïne dans la première épreuve de la finale, mais j’ai peur de trop émouvoir Bibici en la faisant s’élancer directement dans la deuxième étape. Je vais donc la mettre en condition afin qu’elle puisse tenir tout le long du championnat. Elle est endurante et l’a déjà prouvé en enchaînant cinq parcours sans faute dans un même concours. J’ai donc abandonné l’idée d’emmener Cocaïne, afin de la préparer pour les championnats de France, en avril”, prévoit Grégory Cottard. “L’idée est de garder Bibici en forme en vue de cette finale. Elle devrait prendre part à un ou deux CSI 2* en Belgique, à Kronenberg. Je vais emmener Cocaïne avec elle, afin qu’elle ne puisse s’élancer que sur deux parcours. Le CSI 4* de Braunschweig étant annulé début mars, elle ira au CSI 3* d’Herning (du 9 au 13 mars, ndlr) puis au Saut Hermès (du 18 au 20 mars, dans le Grand Palais éphémère placé face à l’École militaire, ndlr), qui serait donc la dernière répétition avant la finale”, a-t-il planifié. “Je ne savais pas comment démarrer ma saison. Je n’avais pas envie d’aller dans le Sud pour une tournée car cela nécessite d’emmener énormément de chevaux. Finalement, cette qualification m’a donné une orientation. Maintenant que c’est officiel, c’est un peu stressant mais j’ai encore du temps pour me préparer”, ajoute-t-il

Au terme de ce point d’orgue de la saison indoor, qui a été annulé en 2020 et 2021 compte-tenu de la pandémie de Covid-19 et de l’épizootie de rhinopneumonie, Grégory Cottard espère engranger une expérience significative. “En fonction du déroulement de la finale, nous verrons si j’ai le mental pour une telle échéance et si Bibici est prête à enchaîner de si gros parcours. Je pense que nous aurons beaucoup de réponses à l’issue de ce rendez-vous”, décrit le Francilien, qui se veut plutôt confiant. “À huit ans, Bibici prenait part au Grand Prix CSI 4* de Rouen, où elle signait un double zéro (et une quatrième place, ndlr). Depuis, nous avons beaucoup progressé. Elle a notamment pris part à la finale des Coupes des nations à Barcelone, où les parcours étaient énormes. La finale de Leipzig nous permettra de voir si nous sommes prêts pour un grand championnat. Je suis impatient d’y être, mais pas pressé ! J’ai envie de prendre le temps de remettre Bibici en route. Il reste quelques semaines, je dois donc en profiter pour le mettre à profit. Il faut aussi que je m’occupe de moi, je dois me remettre dedans physiquement et mentalement”, conclut-il.  



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