Grégory Bodo, l’engagement du CNOSF contre les violences et discriminations, les excuses de Mark Todd et la retraite d’Edesa’s Banjan dans notre baromètre

En hausse, en baisse, minimale ou maximale saisonnière. Chaque mois, retrouvez un condensé d’actualité du mois précédent dans notre baromètre. Au menu cette fois : Grégory Bodo, le CNOSF, une jument miraculée, Mark Todd, la PETA et Edesa’s Banjan.



EN HAUSSE : Grégory Bodo adoubé par les organisateurs de l’Officiel de France

Après avoir déjà signé les parcours de concours internationaux de renom tels que le Saut Hermès au Grand Palais, le Longines Paris Eiffel Jumping, le Rolex Masters de Chantilly, l'Hubside Jumping à Grimaud et Ratières, la Coupe du monde Longines de Lyon, et le Longines Deauville Classic, et assisté le chef de piste de grands événements, tels que les Jeux équestres mondiaux de Normandie en 2014 et les Jeux olympiques de Tokyo en 2021, Grégory Bodo a été nommé mi-janvier constructeur en chef du CSIO 5* de La Baule. À quarante-trois ans, celui-ci a été choisi par le nouveau directeur sportif, Frédéric Cottier, auquel il succède, et sera assisté de Yann Thomas, Quentin Perney, Eddy Castellon et Xavier Trouilhet. Déjà réputé pour être l’un des meilleurs au monde, le Bourguignon est aussi l’un des favoris pour officier aux Jeux de Paris 2024… Cette heureuse première nomination à l’illustre Officiel de France ne serait-elle pas un pas de plus vers le Graal olympique?



Le CNOSF s’engage contre les violences sexuelles et les discriminations dans le sport

Brigitte Henriques, présidente du CNOSF.

Brigitte Henriques, présidente du CNOSF.

© DR/CNOSF

Le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a renforcé son engagement dans la lutte contre toute forme de violence et de discrimination dans le sport avec le lancement officiel, fin janvier, d’une commission dédiée. Celle-ci travaillera durant l’olympiade en cours à dresser un état des lieux précis et chiffré, sensibiliser et faire agir les fédérations et les entités déconcentrées du CNOSF, et former les délégations sportives sous sa responsabilité à la prévention. “La lutte contre les violences sexuelles et les discriminations est un enjeu majeur pour le CNOSF et je remercie Catherine Moyon de Baecque (lanceuse de marteau, ndlr) et Jean Zoungrana (président de la Fédération française de canoë-kayak, ndlr) d’avoir accepté de présider ensemble cette commission, entourés d’acteurs engagés”, s’est réjouie Brigitte Henriques (ici en photo), présidente du CNOSF. Espérons que ce travail portera ses fruits.



Une jument retrouvée vivante après deux semaines de fugue

Fin janvier, la presse régionale a relaté une belle histoire, dont le dénouement s’est produit dans le Var. Le 2 janvier, une jument de dix-huit ans nommée Clever, qui avait concouru jusqu’à 1,25 m durant sa carrière, avait disparu dans les environs de Puget-Ville. Et miracle, elle a finalement été retrouvée saine et sauve deux semaines plus tard, à moins d’un kilomètre de son lieu de fugue. Coincée dans un ravin et entourée de ronces, Clever se tenait là “debout, sans blessure externe mais très amaigrie et déshydratée”, a rapporté Nice-Matin. De nombreuses personnes s’étaient mobilisées pour la localiser, en voiture, à pied, à cheval mais aussi à l’aide de drones. Sur les réseaux sociaux, Romane Pereira de Pimentel, propriétaire de la rescapée, a tenu à remercier la centaine de personnes qui s’est mobilisée pour retrouver l’équidé. Ouf!



EN BAISSE : Mark Todd s’excuse publiquement après la diffusion d’une vidéo devenue virale

Sir Mark Todd a présenté ses excuses mi-février après la diffusion d’une vidéo polémique datant de 2020, le montrant en train d’utiliser une branche et d’asséner plusieurs coups sur la croupe d’un cheval pour l’inciter à entrer dans un gué, tout en tentant de prodiguer des conseils à la cavalière… Les images, initialement postées sur le réseau social Tik Tok, sont rapidement devenues virales. Après avoir reconnu la véracité de la vidéo, le Néo-Zélandais a réagi par voie de communiqué. “Je présente mes excuses les plus sincères au cheval et à toutes les personnes concernées pour mes actions dans ce clip vidéo”, a déclaré le double pendue. “Le respect, la patience et l’empathie m’ont permis d’avoir une longue et fructueuse carrière dans le concours complet. Je me déçois beaucoup de ne pas y avoir adhéré dans ce cas.” champion olympique de concours complet, dont la licence d’entraîneur de chevaux de course a été suspendue. “Le respect, la patience et l’empathie m’ont permis d’avoir une longue et fructueuse carrière dans le concours complet. Je me déçois beaucoup de ne pas y avoir adhéré dans ce cas.”



Après “l’affaire Ludger Beerbaum”, l’association animaliste PETA en remet une couche

Mi-janvier, l’association de défense des droits des animaux People for the Ethical Treatment of Animals (PETA) a une nouvelle fois réclamé au Comité international olympique (CIO) le retrait des épreuves équestres du programme des Jeux. Une prise de position qui intervient à la suite de la polémique concernant Ludger Beerbaum, qui aurait eu recours à des méthodes d’entraînement présumées interdites et au sujet de laquelle une enquête a été ouverte par le parquet allemand de Münster. La vice-présidente de PETA a déclaré vouloir « interdire toute cruauté aux Jeux olympiques et laisser seulement la compétition ouverte aux humains volontaires ». Si cette demande n’a pas eu l’écho probablement escompté, elle rappelle à tous l’importance de valoriser les sports équestres dans ce qu’ils ont de plus vertueux, et la nécessité de lutter contre les maltraitances.



MAXIMALE SAISONNIÈRE : 21

Il s’agit de l’âge d’Edesa’s Banjan van de Roze Weide, fidèle complice de Geir Gulliksen, dont la retraite a officiellement sonné en février. Au terme d’une longue carrière, le cavalier norvégien de saut d’obstacles a décidé de retirer de la compétition son hongre, avec lequel il avait notamment participé aux Jeux équestres mondiaux de Normandie en 2014 ainsi qu’aux championnats d’Europe d’Aix-la-Chapelle en 2015 et de Göteborg en 2017, sans oublier la finale de la Coupe du monde Longines de 2015, à Las Vegas. “Banjan a été un cheval très important pour moi”, a confié le sexagénaire à nos consœurs de World of Showjumping. “Il aurait pu continuer, mais à vingt et un ans, il n’est plus autorisé dans les compétitions internationales (en raison du règlement de la FEI, ndlr). Beaucoup de mes chevaux continuent à concourir à un âge avancé. Je pense que c’est le résultat d’un travail varié et du choix de ne pas trop charger leur programme de compétitions. Aujourd’hui, le problème de notre sport est que les cavaliers concourent beaucoup avec leurs chevaux. Banjan n’a couru son premier Grand Prix 5* qu’à onze ans.” Si elle a empêché la poursuite de la carrière d’Edesa’s Banjan, qui en aurait eu les ressources selon son cavalier, rappelons que cette règle de la FEI a été adoptée pour le bien-être des équidés.